La jeunesse, le maillon faible
La Semaine nationale de mobilisation des jeunes contre le VIH/sida a été ouverte ce mardi sous la présence effective du ministre de la Jeunesse Pape Malick Ndour.
‘’Mettre fin au sida d’ici 2030 : les jeunes s’engagent et montrent la voie’’. Le thème de la Semaine nationale de mobilisation des jeunes contre le VIH/sida de cette année en dit long sur les intentions des autorités dans la lutte contre cette pathologie. Elles veulent en finir définitivement avec cette maladie, présente au Sénégal depuis plus d'un quart de siècle.
Le Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), représenté par sa secrétaire exécutive, était naturellement présent à cette cérémonie inaugurale. Safiétou Thiam, dans son propos, s'est attardée sur la vulnérabilité à laquelle fait face la jeunesse. “Les jeunes sont vulnérables, car ils n’utilisent que faiblement les moyens de protection et de prévention. D'autres sont victimes de violences sexuelles, sans oublier que l'accès aux services dédiés est parfois limité. Aujourd'hui, nous pouvons dire que le maillon faible de cette lutte contre le VIH, c'est la jeunesse, les adolescents et les jeunes filles notamment. En les aidant à s'impliquer davantage, dans six ans au maximum, le sida ne sera plus qu'un mauvais vieux souvenir”.
La patronne du CNLS a aussi plaidé pour que le département de la Jeunesse mobilise des moyens financiers pour soutenir le processus d'endiguement et de destruction de la maladie. “Nous devons nous mobiliser davantage pour atteindre cet objectif visant à mettre fin au sida d'ici 2030. La riposte doit être nationale, selon le contexte et les moyens internes. C'est ainsi que nous espérons un budget destiné à cette lutte du ministère de la Jeunesse. Pour une génération sans sida, pour un Sénégal émergent sans sida, chacun doit mettre la main à la pâte. Toutefois, des avancées notables ont été réalisées par le CNLS, mais aujourd'hui il faut maintenir la cadence, utiliser les outils de communication modernes, afin d'atteindre cette cible qu'est la jeunesse. Encore une fois, c’est elle qui s'expose le plus au danger”.
“Depuis son apparition, il y a de cela trente ans dans notre pays, le sida a assez bien était contenu. Le Sénégal a très tôt organisé la riposte face à cette maladie d'une ampleur internationale. Le pragmatisme des autorités étatiques nous a valu les résultats que nous connaissons aujourd'hui. Le taux de prévalence, il faut le rappeler, est de 0,2 %. On est amené à affirmer que le VIH vit ses derniers jours chez nous. Ainsi, l'objectif de le bouter une bonne fois pour toutes, d'ici 2030, hors de nos frontières, est largement à notre portée”, s'est enthousiasmé le ministre de la Jeunesse, de l'Entrepreneuriat et de l'Emploi Pape Malick Ndour.
“Mais, poursuit le ministre, il faut continuer à adopter des comportements responsables, surtout chez les jeunes. Car le constat établi est que chez la population juvénile de 15 à 24 ans, notamment avec les filles, on remarque de nouvelles formes de contamination. Nous les invitons à davantage s'impliquer dans cette lutte avec l'abstinence et/ou la protection. C'est uniquement ensemble que nous sortirons vainqueurs de ce combat”.
Mamadou DIOP