Publié le 15 Mar 2024 - 09:59
CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MAGISTRATURE

Khalifa Sall ne sera pas président

 

À l'occasion de sa deuxième journée de campagne dans le département de Mbour, Khalifa Ababacar Sall a déclaré, hier, qu'il ne sera pas président du Conseil supérieur de la magistrature, une fois élu à la tête du pays. Il ajoute qu'il va réduire ses pouvoirs et renforcer ceux du Premier ministre.

 

En campagne dans le département de Mbour, le président du Taxawu Sénégal, Khalifa Ababacar Sall, a effectué, hier, une visite de proximité dans plusieurs localités. Mais surtout à deux villages symboliques marquant l'histoire de deux anciens hommes politiques sénégalais. Il s'agit de Joal, le village natif du premier président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, et Nguéniène, village natal de l'ancien secrétaire général du Parti socialiste Ousmane Tanor Dieng.

Après sa visite, il a fait une déclaration à Joal, au cours de laquelle il a souligné qu'il ne sera pas président du Conseil supérieur de la magistrature, une fois élu.

En effet, explique-t-il, "ce que nous voulons, c'est bâtir des institutions où aucun président de la République ne pourra mettre quelqu'un en prison, pour tout simplement parce qu'il a les pouvoirs à cet effet. Cela doit cesser. Et pour que ça cesse, il faut que nous réformions l'État’’.

À cet effet, soutient-il, "moi, Khalifa Ababacar Sall, président de la République, je vais tout faire pour réduire mes pouvoirs. C'est-à-dire, je vais rééquilibrer les institutions". Dans la même veine, le socialiste déclare : "Moi, Khalifa Ababacar Sall, président de la République, je ne serai pas président du Conseil supérieur de la magistrature. Je me mettrai à l'écart, en laissant les magistrats entre eux avec leur garde des Sceaux pour qu'ils puissent travailler en âme et conscience selon la loi." 

"Un Premier ministre responsable entièrement..."

Aujourd'hui, déplore Khalifa Sall, "tout le monde sait que le pays vit des moments sombres, les gens n'ont plus espoir à cause des paroles et des discours de haine". Il est d'avis que si tous les hommes politiques avaient fait comme Senghor qui a construit le pays, "nous n'arriverions pas à la situation que nous vivons aujourd'hui au Sénégal. Nous ne devons plus vivre ce 3 février. Parce que c'est une date qui a marqué d'une pierre noire l'histoire politique de ce pays".

Ainsi, Khalifa Ababacar Sall dit vouloir construire un Sénégal nouveau. Pour répondre à ceux qui parlent de président de la République et vice-président, Khalifa Sall souligne qu'il a tiré des leçons de ce qui s'est passé en 1962. "Un vice-président qui a été élu au suffrage universel et la dualité que ça peut créer à la tête de l'État que je veux éviter. Et c’est pourquoi moi, je serai un président de la République et mon Premier ministre sera chef du gouvernement, responsable entièrement et pleinement devant l'Assemblée nationale, qui à son tour sera réformée et restaurée de ses forces pour qu'elle puisse avoir des pouvoirs de censure sans aucune contrainte".

Parce que, dit-il, c'est ce qui va apporter un équilibre.

FATIMA ZAHRA DIALLO 

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