La police stoppe la marche et confine les bacheliers dans leur école
Les nouveaux bacheliers qui prévoyaient de marcher de Thiès à Dakar en guise de protestation contre le non respect des décisions du Gouvernement ont du surseoir à leur projet. Et pour cause, un important dispositif de policiers a stoppé leur marche avant de les embarquer de force au poste de Police. Poste qu'ils ne quitteront que dans l’après-midi pour rejoindre les locaux de leur école.
Pour réclamer les bourses promises par le Gouvernement, les nouveaux bacheliers de l''Institut de l'enseignement et de la formation des jeunes aveugles (Inefja) de Thiès ont voulu passer à la vitesse supérieure. En effet, après avoir entamé en vain une gréve de la faim, des négociations avec l'émissaire du ministre de l’Enseignement supérieur s'étant soldées par un échec , ne restait pour ces derniers une autre arme : celui de la marche.
Cependant, les policiers ont stoppé cette marche quelques kilomètres avant d'embarquer tous les nouveaux bacheliers , direction le poste de police. Poste qu'ils quitteront quelques heures après sous bonne escorte par les policiers qui les renverront dans les locaux de leur école avant de prendre position autour.
Un fait que déplore leur porte parole et coordonnateur, Abdoulaye Ndiaye : « nous ne sommes pas des criminels, nous ne faisons que lutter pour nos droits » sur les ondes de la radio privée RFM avant de réclamer d'une voix ferme : « il faut qu'ils (les policiers) se retirent. S'ils ne quittent, nous n'excluons pas de dérouler un nouveau plan d'actions ». Ce dernier de poursuivre que dans le cadre de la lutte, il faudra s'attendre à un autre plan qui devrait commencer au plus tard ce samedi.
Ils sont plus de 18 bacheliers, dont 8 nouveaux, qui réclament plus de considération pour leur staut. Ces bacheliers non-voyants n'attendent des nouvelles autorités ni plus ni moins qu'une attention toute particulière notamment en ce qui concerne l'octroi de bourses d'études afin qu'ils puissent poursuivre leur études à l'étranger.
En mai dernier, ils avaient pendant plusieurs jours observé une gréve de la faim qui avait poussé le Gouvernement de l'époque à prendre l'engagement de régler leur cas. Une promesse qui avait permis de suspendre le mot d'ordre. Mais face au non respect des engagements pris par les autorités, les bacheliers non-voyants ont décidé de reprendre la gréve de faim. Et ce malgré les menaces reçues de certaines autorités.
Marie Lucie BOMBOLONG
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