Publié le 21 Oct 2024 - 09:56
DAHRA JOLOF - LANCEMENT CAMPAGNE NATIONALE DE VACCINATION DU CHEPTEL

Les ambitions de Mabouba Diagne

 

Dahra Jolof a accueilli le lancement officiel de la campagne nationale de vaccination du cheptel pour l’année 2024-2025, le samedi 19 octobre, sous la présence effective du ministre de l’Élevage, du ministre secrétaire des Coopératives, des autorités administratives, des acteurs de l’élevage et des autorités coutumières et religieuses.

 

Zone sylvo-pastorale, Dahra Jolof a reçu une foule immense venue de divers horizons pour assister au lancement de la campagne nationale de vaccination des petits ruminants, des bovins, des caprins, des équines et des volailles. Selon le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, ’’on ne peut pas développer l’élevage sans développer l’élevage agro-pastoral qui est le moteur de tout développement’’.

‘’L’importance de l’élevage pastoral dans notre pays n’est plus à démontrer. On ne peut pas atteindre l’autosuffisance en viande rouge sans les éleveurs, sans le pastoral. Donc, vous êtes le moteur du ministère de l’Élevage. C’est pourquoi il est indispensable d’assurer la protection sanitaire du cheptel, car nous avons deux obstacles majeurs pour atteindre l’autosuffisance en viande rouge qui sont : la peste et l’abattage des brebis’’, a ajouté le Dr Mabouba Diagne.

Le ministre s’est aussi appesanti sur le vol de bétail qui est, à ses yeux, un enjeu. ‘’Ensemble, nous travaillerons pour trouver des solutions sur les quatorze recommandations. Cette campagne de vaccination jadis exclusivement menée par des agents du service public a été étendue depuis 1997 aux vétérinaires privés, avec l’instauration du mandat sanitaire pour toucher le plus grand nombre d’animaux’’, a-t-il déclaré devant l’assistance nombreuse.

Revenant sur les enjeux, il a indiqué que l’objectif pour les trois prochaines années sera d’atteindre un taux de couverture de 80 % qui devrait leur permettre de présenter un document à l’Organisation mondiale de la santé animale pour être classée sur la liste verte.

En effet, la prise en charge de la couverture de campagne de vaccination est assurée par l’État appuyée par les projets et programmes, mais également par la contribution financière des éleveurs. Ces éleveurs ont contribué, en 2024, pour un montant de 598 535 950 F CFA. Un geste que salue Mabouba Diagne. ‘’Cela montre encore une fois la détermination et l’abnégation des éleveurs pour éradiquer certaines maladies au Sénégal. Nous nous réjouissons de l’éradication de la peste bovine en 2005 auprès de l’organisation de la santé animale. Ces dernières années, la campagne de vaccination a concerné cinq maladies prioritaires, à savoir la peste des petits ruminants, la péripneumonie contagieuse, la dermatose modulaire contagieuse bovine, la peste équine et la maladie de Newcastle pour les volailles qui est un programme très ambitieux’’.

À ce jour, renseigne le ministre de l’Élevage, plus de 10 millions de bovins, ovins et caprins ont été vaccinés. Dans le détail, 5 704 823 ovins et caprins ont été vaccinés contre la peste des petits ruminants, 2 253 377 vaccinés contre la dermatose modulaire contagieuse bovine, 2 226 099 bovins vaccinés contre la péripneumonie contagieuse. La vaccination contre la peste équine a concerné 252 073 chevaux et la maladie de Newcastle n’a touché que 273 982 volailles familiales.

Globalement, aux yeux du ministre, les résultats sont nettement améliorés par rapport à l’année 2023, excepté pour la maladie de Newcastle pour des raisons d’indisponibilités de vaccins au Sénégal. Cette vaccination a baissé drastiquement le taux de mortalité des petits ruminants, dit-il.

Le ministre El Malick Ndiaye, fils du terroir, a lui dit leur ambition de faire en sorte que le Jolof retrouve son lustre d’antan. ‘’L’émergence du Jolof doit passer par une économie où le Jolof devient le carrefour des axes, faire de telle sorte que l’eau coule à flots, faire développer l’agriculture et l’élevage dans cette zone. Nous avons un programme bien ficelé qui s’appelle programme de désenclavement des zones agro-sylvo-pastorales concernant le Fouladou, le Ndoucoumane, le Saloum, le Sine et la Casamance. Mais il faut qu’on sache que la zone sylvo-pastorale va engager une bonne partie du programme. Ce sont des projets en phase d’être réalisés, car ils ont été déposés sur la table du ministre de l’Économie en attendant la mise en place d’une nouvelle Assemblée pour le vote du budget’’, renchérit le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens.

PAR MOR MBATHIO NDIAYE

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