Publié le 8 Oct 2012 - 16:14
EMPLOI DES JEUNES

Les syndicalistes demandent de nouvelles politiques

 

L'Agence nationale pour l’emploi des jeunes (ANEJ), le Fonds national pour la promotion des jeunes (FNPJ) et d'autres agences avaient été créés pour résoudre le taux de chômage inquiétant chez les jeunes. Et pourtant le problème de l'emploi continue toujours de faire l'actualité. D'où ‘’Quelle alternative pour promouvoir l'emploi des jeunes’’, thème choisi par la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), hier lors de la célébration de la journée mondiale du travail décent.

‘’Les jeunes sont dans une perspective incertaine, car ils font face à un manque d'emplois’’, a dit Mademba Sock, Secrétaire général de l’Union national des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS). Pour lui, le secteur urbain qui devait offrir du travail aux jeunes est défaillant. Et pour remédier à cela, M. Sock préconise des nouvelles politiques de développement de l’emploi. ‘’Il faut que l’État mette en place des mécanismes qui peuvent assurer aux jeunes du travail’’, explique-t-il. ‘’Si le gouvernement crée les conditions, le secteur privé va répondre et ce sera du bénéfice pour ces nombreux jeunes en quête d'emplois’’, ajoute-t-il. Selon lui, le secteur agricole reste le domaine privilégié pour faire travailler les jeunes.

C'est le sentiment qu'a son camarade Aldiouma Sagna, chargé de formation à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal, Forces du changement (CNTS-FC). ‘’Les autorités doivent développer de nouvelles politiques axées dans le domaine de l'agriculture afin de lutter contre le chômage’’ des jeunes notamment. Il n'a pas également manqué de critiquer l'employabilité et la qualification des jeunes, qui sont aussi faibles. Le représentant de Cheikh Diop pense que l'AGETIP avait fait un bon travail dans ce domaine en recrutant 350 000 emplois en moins de dix ans, alors que l'APIX tarde à en faire de même. ‘’Nous n'avons pas senti des efforts venant de certaines agences qui œuvrent pour l'emploi des jeunes telles que l'ANEJ, l'Ofejban et d'autres’’, se désole M. Sagna.

Cette journée mondiale du travail décent a été aussi une occasion pour les syndicalistes d'appeler tous leurs camarades à soutenir les victimes des inondations. ‘’Nous avons décidé d'aider les populations qui souffrent des inondations, car l'emploi aussi reste de la solidarité’’, lance Mademba Sock. Pour le patron de l’UNSAS, beaucoup de travail reste à faire dans le secteur de l'emploi. ‘’Nous continuerons de lutter contre les licenciements économiques, les contrats à durée déterminée et d'autres formes d'exploitation des travailleurs’’, avertit M. Sock.

 

Amadou THIAM

 

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