Vers un embrasement de la sous-région
Le porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari a confirmé ce dimanche 14 avril qu'un tir de missile balistique avait touché la base aérienne de Nevatim, ne causant que "des dommages mineurs aux infrastructures". Une jeune fille blessée dans l'attaque est actuellement en soins intensifs, selon cette source. De son côté, l'Iran a affirmé que cette base militaire était la cible qu'ils espéraient toucher en menant ces frappes.
Israël compte bien répondre à l'attaque iranienne mais la portée de cette réponse n'a pas encore été déterminée, selon un responsable israélien à CNN. Cette source a déclaré qu’Israël n’avait pas encore déterminé s’il essaierait de "casser toute la vaisselle" ou de faire quelque chose de plus mesuré. Les options d'Israël devraient être discutées en détail au cours du cabinet de guerre, qui devait se réunir à 15h30 heure locale (12h30 GMT).
L’Iran a mené ces attaques aériennes en riposte au bombardement par Tsahal de son consulat à Damas, il y a une dizaine de jours.
Pour mener son attaque directe inédite sur Israël, l'Iran a été aidée par ses "proxys", le Hezbollah libanais et les Houthis du Yémen. Ces groupes alliés pourraient servir de fusibles en cas d’escalade dans la région. Le président iranien a prévenu que la réaction de son pays serait "plus forte" en cas de "comportement imprudent" d'Israël, après l'attaque iranienne inédite menée dans la nuit. "La punition de l'agresseur s'est réalisée", s'est félicité Ebrahim Raïssi dans un communiqué, en ajoutant que "si le régime sioniste ou ses partisans" faisaient "preuve d'un comportement imprudent, ils recevraient une réponse décisive et bien plus forte".
De son côté, le chef des Gardiens de la révolution a détaillé à la presse iranienne la stratégie suivante : "Nous avons décidé de créer une nouvelle équation : désormais, si le régime sioniste attaque nos intérêts, nos biens, nos personnalités et nos citoyens, nous le contre-attaquerons depuis la République islamique d'Iran".