"C’est Wade, par écrit, qui nous a autorisé à donner ces autorisations"
L’ancien ministre de l’Économie maritime, Khoureichi Thiam, incriminé directement par le rapport de Greenpeace, parle d’une “intention manifeste de nuire“ à sa personne. Alors qu’il est accusé d’avoir joué un rôle central dans l’octroi des autorisations de pêche à des navires étrangères, ce qui ne repose sur aucune base légale établie par les textes qui régissent la pêche maritime au Sénégal, M. Thiam se dit heurté par de telles déclarations. ‘’C’est Abdoulaye Wade, par écrit qui nous avait autorisé à donner ces autorisations de pêche. Si on devait amener le dossier en justice, c’est l’Etat du Sénégal qu’on devrait poursuivre’’, souligne Khoureichi Thiam, joint au téléphone. ‘’Nous nous sommes basé sur une lettre du président de la République, Abdoulaye Wade, pour donner ces autorisations. Le dossier est dépassé depuis très longtemps et l’actuel ministre des Affaires maritimes (Pape Diouf, Ndlr) a même reconnu que ces autorisations ont beaucoup apporté à notre économie’’, ajoute-t-il.
‘’Il y a un stock de poissons. Quand ils quittent la Guinée, arrivés en Gambie, on donne l’autorisation de les pêcher. En Mauritanie, on autorise à les pêcher. Pourquoi au Sénégal on refuse de pêcher ces poissons ?“, se demande Khoureichi Thiam.
Même si le rapport évoque que le Trésor public sénégalais n’a pratiquement pas bénéficié des contreparties financières de ces autorisations de pêche, l’ancien ministre de l’Économie maritime souligne que ces autorisations ont apporté à l’Etat du Sénégal 850 millions de F Cfa entre 2010-2011 et 1,5 milliard en 2011-2012.
ALIOU NGAMBY NDIAYE
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