Ziguinchor dispose, désormais, d’une stratégie d’adaptation
Une rencontre de restitution et de validation du rapport d’évaluation de la vulnérabilité de la région de Ziguinchor face aux changements climatiques a réuni, hier, dans la capitale méridionale, tous les acteurs qui gravitent autour de la question.
La problématique des changements climatiques est une réalité vécue dans la région de Ziguinchor et partout ailleurs. Face aux effets néfastes que ces changements engendrent, il urge de trouver des réponses adéquates pour une réduction sensible de la vulnérabilité. D’où la mise sur pied du Projet d’appui au Plan national d’adaptation aux changements climatiques du Sénégal.
Porté par le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, le projet a réalisé une étude de vulnérabilité approfondie de la région de Ziguinchor face aux changements climatiques. Elle a fait l’objet, hier, d’une restitution et d’une validation de la part des parties prenantes à la lutte contre les changements climatiques. Cette ‘’importante étude’’, selon Gabriel Ndiaye, Coordonnateur du projet, fait ressortir, d’abord, comme son nom l’indique, le degré de vulnérabilité de la région. Étant entendu que la vulnérabilité est fonction de trois éléments qui sont la sensibilité, l’exposition et la capacité d’adaptation des écosystèmes, ainsi que des populations.
Dans le cadre du projet, l’étude a été axée sur quatre secteurs : l’agriculture, les infrastructures routières, les inondations et la santé. Elle a permis de faire l’état des lieux des connaissances scientifiques sur les changements climatiques de la région. Au terme de cet état des lieux et sur la base des données de la météo, des scénarios de projection climatique pour ressortir la vulnérabilité actuelle et future, identifier les risques, les impacts et proposer des options pour la région en vue de réduire la vulnérabilité ont été établis.
Il faut noter que ces options ont été identifiées avec les acteurs du Comité régional sur les changements climatiques. Il ressort des scénarios qui ont été présentés pour les horizons 2035-2050, une augmentation de la température, des inondations, de la salinisation qui risquerait d’être très présente et une dégradation des infrastructures routières et l’émergence de maladies climatiques.
Selon Gabriel Diouf, cette étude est d’abord un diagnostic qui fait ressortir les problèmes et les solutions à partir desquelles un plan d’adaptation à court, moyen et long terme sera élaboré. Un plan qui permet de s’ouvrir au financement climatique.
En somme, il s’agira d’intégrer la dimension changement climatique dans les documents de planification.
HUBERT SAGNA (ZIGUINCHOR)