Publié le 3 Jul 2021 - 19:33
MALI

La France confirme la neutralisation de cadres de l'EIGS

 

Le plus important n'est pas le doublement ou le triplement du budget, mais quelles politiques on a mises en œuvre pour élargir l'assiette fiscale : est-ce parce que les entreprises ont fleuri ou parce qu’on a été compétitif au point de susciter une réusée des investisseurs dans notre pays ? Est-ce parce qu’une baisse des impôts a incité les entreprises à payer au lieu de tricher ? Est-ce parce que des entreprise étrangères payent leurs impôts, mais rapatrient des devises ? Est-ce que parce que la politique industrielle, agricole, etc. a produit des résultats profitables au secteur privé local qui a enregistré un bond considérable ? bref quels sont les facteurs objectifs de ces prévisions budgétaires ?

Comparer le budget de 2021 à celui de 2012 n'a aucun sens, c'est même une absurdité, un manque d’ambition et d’intelligence dans la gestion d’un pays. Le gouvernement devrait plutôt nous expliquer quel rapport y a-t-il entre ces pseudos performances budgétaires et la fermeture de milliers d'entreprises ? Les recettes fiscales profitent aux politiques qui investissent dans des institutions loufoques et dans des dépenses de prestige aux dépens des entreprises qui sont proches de l’asphyxie fiscale. Qui peut en douter ? Si le chômage est si endémique qu’on se demande si l’emploi n’est pas l’exception, d’où proviennent ces recettes miracles ? Les recettes douanières qui augmentent sont-elles un signe de productivité, d’industrialisation ou au contraire une illustration de la baisse de la productivité locale ? Les chiffres sont certes des indicateurs, mais comme dans le renseignement, l’information fournie par les sources n’a de sens que par le traitement qu’on en fait.

La plus grande énigme que cache cette rhétorique des chiffres est l’asymétrie entre la taille du budget et l’impotence du gouvernement à satisfaire les besoins d’investissement dans des secteurs dits prioritaires comme la santé (plateau technique, disponibilité des médecins, accessibilité des médicaments, etc.), de l’éducation (6000 abris provisoires quand même !), de l’assainissement, de l’entretien des routes, de la lutte contre l’insécurité, etc. En attendant de trouver des réponses à ces questions, je continue à penser que ce tintamarre au sujet du budget cache une vérité amère : une morosité économique sans précédent.

RFI.fr (Alassane KITANE)

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