Maguette Diop est condamnée à 3 mois d’emprisonnement ferme
Le tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné Maguette Diop à trois mois d’emprisonnement ferme. Au cours d’une bagarre, la dame a lacéré le visage et la jambe de sa coépouse, lui occasionnant des blessures avec une incapacité temporaire de travail de 18 jours.
Ça n’a toujours pas été la joie entre les coépouses Maguette Diop et Bougouma Diène. Depuis 2014, les deux dames ne se supportent pas. Même si elles habitent dans le même immeuble, elles vivent dans des appartements séparés. Au fil des ans, la tension est montée et c’est devant la barre du tribunal d’instance de Dakar qu’elles ont lavé leur linge sale.
En effet, le 3 mai 2024, une violente dispute a éclaté entre les antagonistes. À l’origine, Bougouma a supposé entendre des moqueries de sa coépouse contre elle. Elle quitte son appartement pour aller en découdre avec elle. Son élan a été coupé à cause de sa chute.
En effet, les carreaux glissants à cause du détergent déversé par Maguette, Bougouma a glissé avant de se retrouver au sol. Sa coépouse en a profité pour la tabasser avant de lui lacérer le visage et le pied avec un morceau de miroir.
Si Bougouma a eu son salut, c’est grâce à sa fille. Horrifiée par le sang de sa mère qui giclait de partout, elle est partie alerter le voisinage. Sauvée de la fureur de sa coépouse, Bougouma a été acheminée à l’hôpital où un certificat médical d’une incapacité temporaire de travail de 18 jours lui a été remis.
Ainsi, elle a déposé plainte contre sa coépouse Maguette Diop qui a fait face hier aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar. Elle a été jugée pour coups et blessures volontaires. Des faits qu’elle a reconnus tout en évoquant l’excuse de la provocation et en rejetant aussi la préméditation.
À l’en croire, sa coépouse Bougouma a l’habitude d’attaquer les gens avec une matraque. Le jour des faits, dit-elle, sa coépouse, qui voulait l’attaquer, détenait cette trique. D’après elle, c’est après la chute de celle-ci qu’elle a pris le miroir. Toutefois, ses déclarations n’ont jamais été corroborées par les témoins, qui disent n’avoir jamais vu de matraque.
De plus, le maître des poursuites renseigne que la prévenue a, selon les déclarations des témoins, versé délibérément du détergent pour que Bougouma tombe. Il a ainsi requis un an, dont six mois d’emprisonnement ferme.
L’avocat de la partie civile a réclamé pour le compte de sa cliente la somme de 10 millions de francs CFA en guise de dédommagement. L’avocat de la prévenue a lui sollicité une application bienveillante de la loi.
Finalement, sa cliente reconnue coupable a écopé d’une peine de deux ans, dont trois mois de prison ferme. Elle doit allouer à la partie civile la somme de deux millions de francs CFA.
Ses regrets ne l’ont pas sauvée de la prison.
MAGUETTE NDAO