Publié le 10 Jan 2023 - 11:01
SECTEUR AVICOLE SÉNÉGALAIS

Un chiffre d'affaires annuel de près de 450 milliards F CFA généré 

 

Le secteur avicole sénégalais génère, chaque année, un chiffre d'affaires d'environ 450 milliards F CFA. C'est ce qu'a révélé, hier, le ministre de l'Élevage et des Productions animales, Aly Saleh Diop, en marge d’un d'atelier consacré à cette activité. 

 

Hier, l'Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) basée à Dakar et l'Interprofession avicole du Sénégal (Ipas) ont tenu un atelier de partage autour du thème ‘’Succès, enjeux et perspectives de l'aviculture au Sénégal’’.

En effet, depuis l'avènement de la pandémie de Covid-19 en 2020 et de la crise russo-ukrainienne en 2022, la chaîne de valeur avicole a été durement éprouvée avec une mise en évidence de ses faiblesses structurelles dues, entre autres, à sa dépendance excessive aux importations de maïs, de tourteau de soja et d'œufs à couver (OAC), intrants majeurs entrant dans la production du poulet de chair et des œufs de table.

Selon le ministre de l’Élevage et des Productions animales Aly Saleh Diop, au cours des cinq dernières années, la production de viande de volaille est passée de ‘’65 000 t en 2012 à 135 000 t en 2021, soit une progression de 107 %. Dans la même période, la production d’œufs de consommation est passée de 548 millions à 1,3 milliard d’unités, soit une augmentation de 137 %’’. Et de poursuivre : "Le chiffre d’affaires annuel de l’aviculture avoisine 450 milliards F CFA.’’

A l’en croire, ces résultats très satisfaisants sont assurément le fruit d’un engagement fort du gouvernement et des acteurs de l’aviculture, mais aussi des investisseurs, en vue de l’essor de la filière.

Le ministère de l’Élevage et des Productions animales dit être, depuis toujours, aux côtés des acteurs de l’aviculture. Et la mise en place de l’Ipas, il y a neuf ans, est un exemple patent de leur collaboration, selon toujours M. Diop, qui est d'avis que le thème de l’atelier vient à son heure. "Le contexte actuel nous amène à nous interroger sur l’état de la filière avicole sénégalaise, mais aussi, et surtout sur son devenir face aux crises et enjeux mondiaux", a, en outre, fait savoir le ministre de l’Agriculture.

Ce dernier déclare accorder "une très grande importance" à la filière avicole et porte "un intérêt certain" aux résultats des travaux effectués par les acteurs de ce secteur. 

Allant dans ce même sillage, le professeur Cheikh Ly, chercheur associé à Ipar, a indiqué qu’ils ont collaboré avec le Fara (Forum africain pour la recherche agricole) pour participer à une étude internationale qui a impliqué le Kenya, le Nigeria et le Sénégal, qui était le seul pays francophone, pour discuter des progrès de l’aviculture en Afrique.

Ainsi, il souligne que notre pays "a été choisi, car ils ont une progression exceptionnelle de l’aviculture et il s’agissait de voir comment s’inspirer de l’expérience sénégalaise pour renforcer les conditions d’un succès de la filière avicole".

Sur ce, cette étude vise à montrer qu’au Sénégal, ‘’nous avons profité d’un environnement qui a été mise en place grâce aux actions de l’État qui a permis de protéger le Sénégal d’une maladie qu’on appelle la grippe aviaire’’.

Selon le spécialiste, cette protection a été accompagnée de mesures d’une interdiction des importations de viande qui sont une source de contamination. ‘’Notre étude a montré que certes, l’environnement a été important, mais également, le savoir-faire de l’expertise sénégalaise en matière d’aviculture, les mécanismes d’appui au secteur privé ; tout cela a permis à faire progresser la filière’’, renseigne-t-il. 

Dans le contexte actuel, il est recommandé la mise en œuvre du Plan de relance de l’aviculture sénégalaise qui a été adopté par la plus haute autorité du pays, avec les financements adéquats et un partenariat pour développer la compétitivité de la filière avicole.

DIANA DIA (Stagiaire)

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