Il lui cause une infirmité permanente et écope de 2 ans ferme
Le tribunal de grande instance de Tambacounda a jugé et condamné Salif Diallo pour coups et blessures volontaires ayant causé une infirmité permanente à son frère, avec la privation de l’usage de sa main et de sa jambe gauche.
Ce mercredi, le tribunal de grande instance de Tambacounda a connu plusieurs affaires inscrites au rôle d’audience. L’une d’entre elles a retenu l’attention des personnes venues assister au débat. Il s’agit de l’affaire opposant la victime Omar Diallo à ses frères Salif et Younouss Diallo. Le premier nommé poursuit ses frères pour le chef d’inculpation de coups et blessures volontaires ayant causé une infirmité permanente.
En effet, c’est marchant difficilement que la victime s’est présentée devant la barre. À l’en croire, tout est parti d’une histoire d’ânes. Selon l’économie des faits, le baudet de la victime était attaché dans sa maison, quand celui de Salif, qui divaguait, est venu le mordre sévèrement.
Face à cette situation, Omar s’en est ouvert à Salif. Mais ce dernier n’a rien voulu entendre. Omar a menacé d’informer le chef du village. La tension est montée entre les deux hommes. Une violente dispute s’en est suivi.
Selon l’autre frère qui essayait de les séparer, c’est au moment où il tentait de maitriser la victime que Salif lui a porté un coup de hache sur la tête. Il s’est affalé. Le sang s’est mis à couler. Il a perdu conscience pendant deux jours et quand il s’est réveillé à l’hôpital, il ne comprenait pas ce que l’y avait amené.
À la barre, la victime Omar a confié qu’il avait perdu connaissance et qu’il ne savait plus ce qui s’était passé. C’est par la suite que les souvenirs lui sont revenus. Il a dit se souvenir de son altercation avec Salif et de l’intervention de son jeune frère Younouss. Mais qu’entre les deux frères, il ne savait pas celui qui lui a porté le coup sur la tête.
Salif, dans sa déclaration, a reconnu être l’auteur du coup. C’est ce coup d’ailleurs qui a privé la victime de l’usage de ses membres supérieur et inférieur gauches.
Le procureur de la République, qui a déclaré les faits constants, a requis une peine ferme de cinq ans avec une amende de 200 000 F CFA contre Salif, pour coups et blessures volontaires ayant entrainé une infirmité permanente. S’agissant de Younouss, il a demandé de le déclarer coupable de violences et voies de fait sur la personne du plaignant. Il a requis un mois avec une amende 20 000 F CFA.
La victime, constituée partie civile, a elle réclamé la somme de 2 500 000 F CFA pour dommages et intérêts.
Le juge, après avoir écouté les différentes parties, a condamné Salif à deux ans d’emprisonnement et à une amende de 100 000 F CFA. Il devra également payer la somme de 2 500 000 F CFA à la victime. Concernant Younouss, le juge a disqualifié les faits et prononcé la relaxe.
BOUBACAR AGNA CAMARA (TAMBACOUNDA)