La désinfection des salles, dernier chantier
Quand le gouvernement met la main à la poche à hauteur de 100 mille francs Cfa par famille, les sinistrés rejoignent leurs domiciles, et les cours pourront reprendre sans heurts, en attendant les opérations de désinfection.
Ils ont finalement cédé face à la force de l’argent. Ils, ce sont les sinistrés qui occupaient plusieurs dizaines de salles de classes dans les établissements scolaires de la banlieue dakaroise à la suite des fortes pluies de cette année. Même les derniers récalcitrants qui étaient aux écoles A et B de Salif Ndongo dans la commune d’arrondissement de Djiddah Thiaroye Kao ont fini par quitter les salles avant-hier, en fin d’après-midi, après avoir touché chacun une somme d'environ 100 mille francs Cfa.
A l’école Salif Ndongo A, le directeur Madou Gaye est comme soulagé. «Tous les sinistrés ont quitté depuis dimanche, se réjouit-il. Et pour l'état des lieux, je peux dire que nous sommes prêts à accueillir les élèves.» Confirmation du gardien dudit établissement, Amadou Bâ. «Il y avait ici plus de 45 familles qui y vivaient en paix... Elles ont trouvé un accord avec les autorités, et chaque famille a reçu son enveloppe.» Une somme destinée à payer le loyer et/ou pour pomper les eaux restantes, chacun chez lui.
Classes et toilettes en bon état, de même que la cour, il ne reste que la part de travail réservée au service d'hygiène, explique le vieux Amadou Bâ, les cheveux comme colorés en blanc. «Il faut une opération de désinfection totale et à grande échelle», explique-t-il à l'instar d'un technicien en la matière. «Il faut tuer les larves et les moustiques» pour éviter tout développement de maladies qui toucheraient les élèves. Une situation identique prévaut dans d'autres établissements tels que Momar Khary Diop, Mamady Ndiaye, Moussé Anta de Yembeul, etc.
CHEIKH THIAM
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