Publié le 23 Feb 2024 - 20:00
POUR LA LIBERATION DES DETENUS « POLITIQUES »

Me Moussa Sarr rappelle les dispositions du code de procédure pénale

 

Le Président Macky Sall, lors de son face à face avec des journalistes jeudi soir, a répondu à une question sur le dossier judiciaire du candidat Bassirou Diomaye Faye encore en prison ainsi que sur la proposition d’une loi d’amnistie couvrant les évènements tragiques ayant eu lieu dans le pays en mars 2021 et en juin 2023. Il a montré des bonnes dispositions dans ce sens tout en renvoyant la balle aux avocats de l'homme de Ndiaganiao.

 

Ce vendredi 19 février, le coordonnateur du pool de ses conseils, l’avocat Me Moussa Sarr lui a rétorqué qu’il n’est pas nécessaire pour eux de déposer une demande de liberté provisoire, le Parquet sachant par quelles voies et moyens procéder pour élargir son client.

"Les pouvoirs publics connaissent bien les dispositions du code de procédure pénale qui permettent de mettre en liberté d'office un détenu" : c’est la conviction de Me Moussa Sarr, le coordonnateur du pool de ses conseils du candidat à la présidentielle détenu à la prison du Cap Manuel depuis avril 2023, Bassirou Diomaye Faye. En réponse donc à la sortie du président de la République jeudi soir, lors de sa prise de parole publique sur la démarche à tenir pour la libération de son client, l'avocat estime que « ceux qui sont responsables des arrestations, abus de qualification et détentions arbitraires de citoyens qui n’ont eu de tort que d’exprimer leurs opinions et brutalement séparés de leurs familles et proches, connaissent bien les dispositions du Code de procédure pénale (article 128) qui permettent de mettre en liberté d'office un détenu, sans aucune demande de ce dernier ou de ses avocats ». Selon la robe noire, tout en précisant n’avoir reçu aucun mandat de son client, il estime que « pour libérer un détenu, on n’a pas besoin de l’intervention d’un avocat ». 

A l’en croire, « via la chancellerie (Ministère de la Justice), instruction est donnée au Parquet, maître des poursuites qui avait arrêté tous ces détenus, pour mettre en œuvre la volonté  exprimée et réitérée par le chef de l’Etat de soutenir toute demande de liberté provisoire formulée par le candidat Bassirou Diomaye  Faye pour le faire sortir de prison ainsi que tous les autres détenus politiques qui doivent aussi être libérés pour pacifier le pays. C’est la politique qui a procédé à leur arrestation et c’est la politique qui va les libérer ». 

Tout en se félicitant de cette décrispation et de cet apaisement », il pense qu’une demande de liberté provisoire de sa part venant de son client auprès des cabinets d’instruction serait « superflue car c’est l’Etat du Sénégal lui l’a arrêté pour des raisons politiques ».

Malamine CISSE

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