Publié le 27 Feb 2024 - 13:50
DIALOGUE NATIONAL – RECOURS DES CANDIDATS DU FC25

Les 16 candidats demandent au Conseil constitutionnel de constater les carences de Macky Sall

 

Le Sénégal vibre au rythme des événements qui ponctuent le report de l’élection présidentielle et de l’attente de la nouvelle date pour tenir cette joute électorale. Hier, le président de la République a commencé son dialogue national, au moment où 16 candidats validés par le Conseil constitutionnel ont refusé de rencontrer le chef de l’État. En lieu et place, ils ont déposé un recours sur le bureau des sept sages.

 

L’appel du président Macky Sall au dialogue national n’a pas été suivi par les candidats validés par le Conseil constitutionnel et regroupé autour du FC25. Ces derniers ont préféré déposer auprès de la haute juridiction des recours, au moment où le dialogue était en pleine préparation.

Selon Thierno Alassane Sall, porte-parole du jour du collectif FC25, ‘’nous sommes venus déposer, chacun en ce qui le concerne, une requête pour constater la carence du président de la République de prendre les mesures qui s’imposent pour convoquer l’élection présidentielle dans les délais requis’’.

‘’Cette carence, ajoute le député candidat, va entrainer le pays dans une situation relativement grave, puisque non seulement elle pourrait nous amener dans une situation où le 2 avril un président élu n’est pas encore installé, mais on ne sait même pas jusqu’où,  compte tenu du dialogue qu’il a ouvert, on pourrait aller. C’est pourquoi le Conseil constitutionnel, qui a déjà dit dans son avis 1C du 15 février que la Constitution actuelle s’applique dans sa plénitude, doit constater cette carence-là et le risque qu’elle fait courir au pays et à prendre les dispositions nécessaires’’.

Selon le collectif des candidats du FC25, par le biais de Thierno Alassane Sall, il s’agira, en premier lieu, ‘’de constater qu’à partir du 2 avril, M. Macky Sall ne sera plus le président de la République’’ et d’anticiper sur les conséquences qui pourraient en résulter.

‘’Deuxièmement, ajoute-t-il, faire prendre à M. Macky Sall toutes les dispositions utiles pour que, immédiatement, l’élection présidentielle puisse se tenir. Troisièmement, constater que tout retard mis à exécuter résulte non pas de circonstances graves ou de situations qui échappent au contrôle, mais de la seule volonté du président Macky Sall et d’en tirer toutes les conséquences nécessaires parce qu’on a vécu des situations qui nous ont amenés à la date d’aujourd’hui’’.

Sur le même registre, précise le porte-parole, ‘’le Conseil avait poliment invité le président de la République à fixer la date dans les meilleurs délais. De ce qu’on dit, les juges n’invitent pas. Ils ont voulu être polis, mais ils doivent ordonner. Pour n’avoir pas été suffisamment clairs avec quelqu’un qui n’aime pas la clarté, qui aime le sombre, ils lui ont laissé une porte. Mais cette fois-ci, il va falloir que le Conseil soit très clair et précis. Monsieur Macky Sall doit fixer la date, sinon le Conseil lui-même doit la fixer. Il a la compétence et la capacité de fixer la date devant le refus manifeste et la carence de Macky Sall de fixer cette date et anticiper sur le vœu qu’il a de faire un intérim au-delà du 2 avril, pour éviter que le Sénégal tombe dans une crise’’.

Pour TAS, ‘’si le Conseil constitutionnel ne prenait pas toutes les décisions de droit qui s’imposent, il participerait au chaos qui est prévisible et que tout le monde voit. Et je ne pense pas qu’il est de la responsabilité du Conseil, étant le régulateur de l’élection présidentielle, de rester sans réagir à ce qui pourrait arriver de grave au Sénégal’’.   

IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)

Section: 
RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES : L'APR revient à la charge
RAPPORT SUR LES FINANCES PUBLIQUES : La contre-offensive de l'APR 
Démission à Taxawu Sénégal
POLITIQUE : Pape Djibril Fall, le fichier PDF relancé
REVUE DES PROGRAMMES DU FMI : Le Sénégal traine, les voisins accélèrent
DONNÉES GÉOSPATIALES : Le Sénégal lance une plateforme au service de son développement
Awalé sur le dialogue national
APRÈS L’ANNONCE DE GUY MARIUS SAGNA : Takku Wallu monte au créneau et prévient
QUESTIONS D'ACTUALITÉ : La vérité sur les licenciements 
DES POSTES CLÉS  TOUJOURS AUX MAINS DES OPPOSANTS AU RÉGIME : Des responsables de Pastef Kaolack et Kaffrine prédisent l’échec du pouvoir
Coalition Dione
MANSOUR FAYE CONTRE-ATTAQUE : ‘’En vérité, ils n’ont rien sur personne !’’
NGAGNE MBAYE TUÉ AU BRÉSIL : La mort de trop !
CAMBRIOLAGE À LA DIRECTION DE L'INFORMATIQUE DU TRÉSOR : Le principal suspect passe aux aveux
QUESTIONS D'ACTUALITÉ À L'ASSEMBLÉE NATIONALE : Takku Wallu boycotte les séances
L’OPPOSITION A LA UNE : Madiambal, Yoro, Hamidou et la rébellion des plumes
Ousmane Sonko attendu en Côte d’Ivoire : Une visite entre amitié et malentendu sur l’axe Dakar – Abidjan
OUSMANE DIAGNE SUR LES CRITIQUES CONTRE LA JUSTICE : “Qu'on ne compte pas sur moi pour exercer la moindre pression sur les magistrats du siège”
UN AN DE BASSIROU DIOMAYE FAYE : Un président au-dessus de la mêlée
PRÉSIDENTIELLE GABONAISE 2025 : Un meeting mobilise la diaspora gabonaise au Sénégal