Le taux passe de 34,09 % en 2016 à 54,64 %
Il y a quelques années, la région de Kolda avait de sérieux problèmes pour accéder à l’eau potable. Grâce à un programme de réalisation et de réhabilitation de forages multi-villages, la situation s’est améliorée, même s’il persiste des problèmes de mauvaise gestion de l’existant.
Il y a quelques années, la région de Kolda était confrontée à de grands problèmes d’approvisionnement en eau potable. Les quelques forages existants tombaient toujours en panne. Conséquence : les populations, surtout du monde rural se servaient des eaux de puits. Les charrettes et les bidons vides à côté des puits était le décor quotidien. Malgré le chaud soleil, les populations prenaient d’assaut les puits.
Ainsi, en 2016, Kolda était la dernière région du Sénégal en matière d’accès à l’eau potable. Le taux était de 34,09 % contre 74 % pour le niveau national. Aujourd’hui, ce taux d’accès à l’eau potable est rehaussé et se situe à 54,64 %, soit une hausse de 19,77 points.
Pour combler ce déficit en matière d’accès à l’eau potable, il a fallu un programme de réalisation et de réhabilitation des forages multi-villages équipés de châteaux d’eau, à travers la région. Ce qui a permis de rehausser le taux d’accès à l’eau potable dans cette région qui reste en deçà de la moyenne nationale.
Ces quatre programmes déroulés à Kolda
Il y a eu, tout d’abord, le Programme d’eau potable et d’assainissement du millénaire (Pepam) de l’Union Européenne. ‘’Il a permis de réaliser 6 nouveaux forages, de réhabiliter 8 forages existants, de construire 14 nouveaux châteaux d’eau et de raccorder une centaine de villages’’, explique Moustapha Thiam, Chef du Service régional de l’hydraulique. Il poursuit : ‘’Le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), avec la coopération chinoise, a réalisé 16 nouveaux forages multi-villages, réhabilité deux forages existants, construit 18 châteaux d’eau, renouvelé deux forages et raccordé 90 nouveaux villages’’.
A l’en croire, l’USAID/Access a réalisé deux forages et le BCI en a réalisé deux autres. ‘’Tous ces forages sont terminés, réceptionnés et mis en service. D’ailleurs, c’est avec la réalisation de ces nouveaux programmes, que la région de Kolda a eu un taux d’accès à l’eau potable de 54,64 %, soit une hausse de 19,77points’’, dit-il.
Depuis quelques mois, l’Etat a entamé, dans la région de Kolda, la réalisation de 23 nouveaux forages, notamment des systèmes multi-villages. Le Programme d’urgence de développement communautaire est en train de réaliser 16 nouveaux forages et financer trois autres qui sont implantés. La Bud UEMOA est aussi en train de réaliser quatre autres forages.
Au total, Kolda dispose de 102 forages répartis dans les départements de Kolda, de Vélingara et de Médina Yoro Foula. Parmi ces forages, cinq sont à l’arrêt. Il s’agit des forages de Fafacourou, de Kandiaye, de Némataba, de Linguédié et du Daaka de Médina Gounass. Ces forages ont des problèmes d’équipements d’exondes et d’adduction d’eau.
Panne et problème d’adduction d’eau notés et mauvaise gestion des forages
‘’Pour ce qui concerne les forages en panne, nous sommes en train de voir avec l’Ofor comment avoir des équipements pour le remplacement de ces équipements au niveau de ces forages qui sont tombés en panne’’, renseigne Moustapha Thiam. C’est le cas aussi des forages de Dabo et de Pata qui ont des problèmes de réseau d’adduction d’eau.
Toutefois, malgré les efforts consentis par l’Etat et ses partenaires pour l’adduction d’eau potable dans le monde rural, beaucoup de forages ne fonctionnent pas à Kolda, faute de carburant, de batterie, etc. Ce qui dénote d’une mauvaise gestion des forages dans le Fouladou. Car, dans certaines localités disposant des forages fonctionnels, certaines populations ne prévoient pas les pannes et des amortissements pour les équipements. De plus, beaucoup de forages ne fonctionnent pas, parce qu’il y a un manque de carburant et un problème de batterie.
NFALY MANSALY