La crise du logement frappe aussi les joueurs de la capitale
Après un transfert, l'intégration dans l'équipe n'est parfois pas la chose la plus difficile. Trouver son logis peut parfois s'avérer plus compliqué. Et ce n'est pas les joueurs du PSG qui diront le contraire.
Si Ibrahimovic est toujours à l'hôtel, Verratti connaît lui quelques problèmes avec le propriétaire de son logement. Pour savoir comment un joueur de football trouve son chez-soi, Chronofoot a interrogé plusieurs clubs de Ligue 1 et Ligue 2. Et les méthodes sont assez différentes.
Les joueurs du Paris Saint-Germain connaissent bien la vie hôtelière. Si, depuis l'arrivée du fond d'investissement qatari, les nouvelles recrues sont présentées dans des hôtels de luxe, certaines y vivent encore, comme Zlatan Ibrahimovic. D'autres y ont séjourné quelques temps. Une situation qui ne touche visiblement pas la majorité des clubs français.
Parisien cherche maison
Et si la crise des logements touchait également les footeux ? Ils sont riches, célèbres, ils ont de belles femmes, de belles voitures, de quoi rendre jaloux n'importe qui. Mais le footballeur est également un être humain. Dans une période où l'immobilier connaît une crise sans précédent, et où le prix du mètre carré explose, certains joueurs du PSG en subissent les conséquences. Pas par manque d'argent, mais par exigence, certainement. C'est le cas de Zlatan Ibrahimovic, multimillionnaire.
Débarqué du Milan AC depuis l'été, Ibracadabra réside toujours au Bristol, un hôtel cinq étoiles près des Champs-Élysées. À 730 euros minimum la nuit, le club de la capitale débourse pas moins de 3000 euros par jour pour héberger son joueur vedette. Pour un sans domicile fixe (à Paris), on a vu pire. Accompagné de sa femme et de ses enfants, le Zlat cherche pourtant son logis. Et pour cela, il a plusieurs solutions : "Paris est une ville fantastique, avec beaucoup d'histoire. Et si ça continue, pour l'hôtel, je vais peut-être finir par l'acheter", avait déclaré le joueur en conférence de presse. Et comme si ça ne lui suffisait pas, l'attaquant a une autre solution : "Je vais habiter dans la Tour Eiffel et me rendre aux entraînements en parachute."
Avant lui, d'autres ont connu ce problème au PSG, d'après Le Parisien. Quelques mois après leur arrivée dans le club de la capitale, en janvier dernier, Alex, Thiago Motta, et Maxwell n'avaient toujours pas trouvé de domicile. Ainsi, ils reposaient dans un hôtel de luxe à 400 euros la nuit, près de l'Opéra. Si trouver une habitation n'a pas été un problème pour d'autres, les relations avec le propriétaire peuvent causer quelques soucis. C'est le cas de Marco Verratti, nouvelle idole du Parc des Princes.
Fraîchement arrivé de Pescara, l'Italien loue sa demeure. Problème, le milieu de terrain ne peut l'aménager comme il le désirerait. Son agent raconte dans les colonnes de Sky Italia : "Il cherche une nouvelle maison parce que les propriétaires de son logement actuel ne veulent pas qu'ils mettent une parabole sur son balcon, et il ne peut donc pas suivre les matches de Pescara [ndlr, son ancienne équipe]." 19e de Serie A avec trois défaites en autant de matches, et neuf buts encaissés, il est peut-être préférable pour Verratti de ne pas allumer sa télé.
Un problème qui ne touche pas tous les clubs français
Si le problème de logement semble récurrent au PSG, Chronofoot a voulu savoir si la situation était semblable pour les clubs de L1 et L2. À Lille, l'intendant s'est montré quelque peu frileux, et n'a guère voulu dévoiler les pratiques immobilières du club. Du côté de la Côte d'Azur et de l'OGC Nice, qui a compté huit nouvelles têtes cet été, c'est le club qui s'occupe de trouver les logements des joueurs, de manière "très rapide" sans fournir d'aide financière. En attendant, ils sont logés au Novotel, près de la Promenade des Anglais. Sans être excessivement cher, il possède un "bon confort".
À Nancy, les méthodes sont quelques peu différentes. Une personne est chargée d'aider les joueurs à trouver leur logement. Elle étudie les annonces, et accompagne les recrues faire les visites. C'était par exemple le cas de Simon Zenke. D'autres préfèrent chercher eux-mêmes sur internet, comme Thomas Ayasse. "Tout dépend si le joueur est français ou étranger, ou s'ils connaissent la région", nous a expliqué l'attaché de presse. Mais tous les joueurs peuvent bénéficier de l'aide du club. En moyenne, il ne faut pas plus d'un mois pour qu'une recrue quitte l'hôtel.
En Ligue 2, les méthodes sont similaires. À Nîmes par exemple, c'est le club ou le joueur lui-même qui se charge de trouver l'habitation. Aucune aide financière n'est fournie, mais les dirigeants sont susceptibles de payer les frais d'hôtel, si l'agent l'a négocié dans le contrat au préalable. Ils résident "souvent pas plus d'une semaine, dans des hôtels normaux, et pas de luxe". Sur les trois clubs interrogés donc, aucun joueur ne connaît de problèmes similaires à ceux de Zlatan Ibrahimovic. Qu'importe, avec six buts cette saison, le Suédois n'a pas l'air d'en souffrir.
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