Publié le 20 Jan 2023 - 17:38
INJURIÉE ET CALOMNIÉE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

Fatoumata Ndiaye ‘’Fouta Tampi’’ solde ses comptes avec sa fille à la barre

 

Face au juge du tribunal d’instance de Dakar, hier, Fatoumata Ndiaye ‘’Fouta Tampi’’ a demandé que sa fille Thiaba Niang ne prononce plus son nom en public. La dame soutient que son honneur et sa réputation ont été ternis à jamais par celle-ci. Elle lui reproche les délits de violence et voie de fait et injures sur les réseaux sociaux. 

 

Des larmes ont coulé à flot, hier, à la barre du tribunal d’instance de Dakar. Alors que Thiaba Niang suppliait en pleurs sa mère, Fatoumata Ndiaye ‘’Fouta Tampi’’ de lui pardonner, celle-ci, en larmes, a préféré détourner son regard. Son cœur de mère ‘’déchiré’’, dit-elle, par le manque de respect sa fille, Fatoumata Ndiaye a refusé de lui pardonner. Du moins, a déclaré la dame, ‘’tant qu’elle a d’autres mères, je ne suis plus sa maman’’.

Elle a traduit sa fille à la barre de cette juridiction pénale pour violences et voie de fait et injures sur les réseaux sociaux. Très meurtrie par l’attitude de sa fille aînée, l’activiste, devenue politicienne, a demandé au tribunal de lui interdire de prononcer à nouveau son nom. ‘’Je suis fatiguée, Monsieur le Président. Je suis fatiguée des injures. Elle m'a traitée de tout et de rien. C'est sur un plateau télé qu'elle a dit que son père n'est pas celui de sa petite sœur. Elle est allée même jusqu'à lui demander de faire un test ADN pour prouver la paternité. C'est la première fois, dans l'histoire du Sénégal, qu'un enfant dénigre sa mère. Même si je suis une mauvaise mère, je l'ai portée neuf mois dans mon ventre. C'est à cause de mon nom qu'elle ne cesse de prononcer qu'elle est suivie. Et je lui demande de ne plus prononcer mon nom dans ses lives’’, a-t-elle débité.

Âgée de 20 ans, la prévenue, mère d’un enfant, a contesté les faits. ‘’Je n’ai jamais injurié ma mère. Je voulais juste attirer son attention. Pendant qu’elle dilapidait son argent dans des concerts, moi, sa fille, je vivais dans des conditions désastreuses. Parfois, pour manger ou pour avoir un endroit où dormir avec mon enfant, j’étais obligée de coucher avec des hommes. Je voulais qu’elle me vienne en aide. C’est la raison pour laquelle j’ai investi les plateaux de télévision et les réseaux sociaux’’, a soutenu Thiaba.

Ne cautionnant pas son comportement à l’endroit de sa génitrice, la représentante du ministère public n’a pas raté la prévenue. ‘’Quel genre de fille es-tu ? Comment peut-on tenir de tels propos à l’égard de sa propre mère ? Toutes ces personnes qui prétendaient te soutenir vénèrent leur génitrice. Elles sont toutes avec celles-ci. Par contre, toi, tu t’es retrouvée toute seule en prison. Un jour, tu vas vivre la même situation avec ton enfant. On ne récolte que ce qu’on a semé’’, lui a asséné la déléguée du procureur de la République. D’ailleurs, celle-ci, qui s’attendait à une réconciliation des parties, a fait part de sa déception. Elle s’est ainsi rapportée à la sagesse du tribunal, en ce qui concerne la peine.

L’avocat de la défense, Me Abdy Nar Ndiaye, a sollicité la relaxe de sa cliente Thiaba Niang. ‘’Je ne suis pas là pour la mettre en mal avec sa mère. C'est une tierce personne qui m'a saisi et informé de son cas. Je n'ai reçu aucun franc pour la défendre’’, a déclaré la robe noire qui a offert 100 mille francs CFA à sa cliente pour qu’elle puisse s’occuper de son enfant, dès sa sortie de prison.

C’est le 23 janvier que le tribunal rendra sa décision. En attendant, Thiaba Niang retourne à la citadelle du silence, car la demande de liberté provisoire prononcée par son avocat a été rejetée.

MAGUETTE NDAO

Section: 
MISE EN ŒUVRE DU FINANCEMENT ADDITIONNEL DU PACASEN : Les points focaux renforcés à Saly
AXE SAINT-LOUIS – MBOUR : Comment la DNLT a fait foirer deux opérations d’embarquement de migrants
THÉÂTRE ET SCIENCE- REPRÉSENTATION DE LA PIÈCE "JANAX YI AK NIT ÑI" : Sensibiliser aux risques sanitaires et agricoles liés aux rongeurs
CRISE DANS LE SECTEUR JUDICIAIRE : Le Sytjust et l’UNTJ appellent à un arbitrage présidentiel
AFFAIRE KHADIM BA CONTRE LA DOUANE : Pourquoi l’homme d’affaires reste en détention
Sangomar
Fête d'excellence
Maternité Daroukhane
Hôpital militaire de campagne
Comes
KOLDA - RECONNUE COUPABLE D’INFANTICIDE : Une dame condamnée à 5 ans de réclusion criminelle
EN VISITE HIER À CAMBÉRÈNE : Après la mort de deux jeunes, le général Tine promet des “enquêtes impartiales”
ENSEIGNEMENT DE L’EPS : Les enseignants dénoncent un traitement inégal et réclament une réforme en profondeur
THIÈS : 20 000 ménages ciblés pour la couverture sanitaire universelle
KOLDA - LUTTE CONTRE LE TRAFIC DE FAUX BILLETS DE BANQUE : 3 individus arrêtés et envoyés en prison
CONFÉRENCE RAPPÉE POUR CONSCIENTISER LES JEUNES ÉLÈVES : Relater l’histoire à travers un prisme africain
COMMISSION SOUS-RÉGIONALE DES PÊCHES : Une grande dimension accordée à l'aquaculture
DIPLOMATIE - FINANCEMENTS PUBLICS : Le cap présidentiel se précise
BAVURES POLICIÈRES AU SÉNÉGAL : Un mal endémique
TENSION DANS LE SECTEUR DE LA JUSTICE Les syndicats dénoncent une ‘’trahison’’, après le communiqué du ministère