Les PME du secteur du tourisme réclament leur part de l’appui

Le Collectif des PME du secteur du tourisme ne se retrouve pas dans le programme de résilience économique élaboré et mis en œuvre par l’Etat du Sénégal, pour venir en appoint aux entreprises impactées par la propagation du coronavirus dans le pays. Ces petites entreprises touristiques invitent le président de la République et le ministre du Tourisme et des Transports aériens à prendre en charge leurs préoccupations, dans le cadre du soutien accordé aux entreprises pour la lutte contre la Covid-19.
Selon le député Malick Guèye, ‘’le tourisme n'est pas seulement l'hôtellerie’’. ‘’Les plus impactés sont ceux qui gèrent les commerces les plus fragiles. Notamment, les petits commerces des zones touristiques, le village artisanal, les salons de beauté, les chauffeurs de transport touristique, les salles de sport, les agences de voyages, les cabinets conseillers, entre autres’’.
C’est pourquoi il fustige le modus operandi de ce programme de résilience économique dans le secteur du tourisme qui va enrichir encore de gros poissons du secteur au détriment des petits. Il appelle donc à une justice et une équité sociale dans ce programme, pour empêcher que les milliardaires hôteliers soient les seuls bénéficiaires de ce soutien.
‘’Cette contribution, on va la donner aux milliardaires ou aux plus faibles ? Il n'y a que les grosses pointures qui en profitent’’, indique le député.
Pour rappel, une enveloppe de 77 milliards a été dégagée et répartie comme suit : 45 milliards pour le transport aérien, 12 milliards pour les hôtels réquisitionnés, 5 milliards pour les entreprises et agences du portefeuille de l'État et 15 milliards au crédit des hôtels et du tourisme, pour aider le secteur touristique.
Il informe ainsi que ‘’le ministre du Tourisme a déjà rencontré les hôteliers’’. Avant d’indiquer ‘’qu’il faut qu'il en fasse autant avec les petits acteurs. Toutes ces petites entreprises ont un réel besoin d'aide. Beaucoup pourraient ne pas survivre plus de deux ou trois mois’’, avertit Malick Guèye.
IDRISSA AMINATA NIANG