L'Artao sur les chantiers d’une meilleure visibilité
Le Secrétariat exécutif de l'Assemblée ouest-africaine des régulateurs des télécommunications (Artao), connue sous l'acronyme Watra en anglais, a organisé, ce mercredi 10 juillet 2024, par les soins de l'agence WTN-Capitas, un webinaire d'envergure depuis ses bureaux à Abuja, la capitale du Nigeria. Cet événement virtuel a réuni Alyu Yusuf Aboky, le secrétaire exécutif de l'assemblée et des partenaires médias provenant des 16 pays ouest-africains composant cette institution.
L'objectif principal de ce webinaire était de familiariser les acteurs des médias avec l'Artao et de les encourager à promouvoir ses activités de régulation des télécommunications dans la sous-région ouest-africaine. En comprenant mieux la mission et les initiatives de l'Artao, les médias peuvent jouer un rôle crucial dans la diffusion de l'information et la sensibilisation du public aux enjeux de la régulation des télécommunications.
Créée en 2002, l'Assemblée ouest-africaine des régulateurs des télécommunications (Artao) a pour vocation de fournir une plateforme commune aux régulateurs des télécommunications et des Tic de la région pour échanger des informations, partager les meilleures pratiques et coordonner leurs actions. Elle collabore étroitement avec les autorités nationales de régulation des télécommunications dans ses 16 États membres pour promouvoir l'adoption de réglementations favorisant les investissements dans les infrastructures de télécommunications. Ces efforts visent à rendre les services de communication plus abordables pour un plus grand nombre de citoyens, à accélérer et sécuriser les transactions économiques, et à faciliter l'accès aux services publics.
En définitive, l'Artao œuvre pour une connectivité renforcée et une inclusion numérique accrue dans toute la région ouest-africaine.
Le webinaire de ce mercredi a été une occasion pour les partenaires médias, à la faveur du jeu des questions-réponses, de mieux comprendre le rôle stratégique de l'Artao et de s'engager à relayer ses initiatives.
Des problématiques intéressantes ont été par ailleurs soulevées par certains des participants : le renforcement des capacités des partenaires médias dont la connaissance de l'institution ne devrait souffrir d'aucune approximation pour mieux servir la curiosité du public, eu égard à une structure capitale dans le fonctionnement des régulations des télécommunications en Afrique de l'Ouest.
Le secrétaire exécutif s'est montré rassurant quant aux perspectives dans ce domaine, en évoquant des "rencontres régulières, virtuelles ou physiques qui permettront d'atteindre les objectifs en termes de communication stratégique".
Par ailleurs, ont été évoquées les questions de l'accès à l’Internet pour bon nombre d'Africains, notamment les jeunes, et celle du coût de ce produit essentiel. Il faut savoir que le taux de pénétration de l'Internet sur le continent est de 30 % et que le prix moyen du gigaoctet est estimé à quatre euros. Une telle situation, à l’évidence, impacte l'emploi et la réduction de la pauvreté de façon négative.
Selon une étude de la Banque mondiale faite avec la GSMA au Nigeria, la proportion des foyers en situation d'extrême pauvreté se réduit de 7 % après au moins deux années d'accès à Internet...
À travers une collaboration renforcée avec les médias, l'Artao espère accroître sa visibilité et l'impact de ses actions sur le terrain, contribuant ainsi à un environnement télécom plus dynamique et inclusif en Afrique de l'Ouest.
Rappelons que l'Artao collabore avec les autorités de 16 pays ouest-africains, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Nigeria, le Niger, la Mauritanie, la Sierra Leone, le Mali, le Togo et le Ghana.
Philippe d’ALMEIDA