La prise en charge des malades laisse à désirer
Les ravages de la pandémie de la Covid-19 n'ont pas épargné Saint-Louis. Après Dakar, Thiès et Diourbel, elle est la région la plus touchée. Plus de 2 156 cas ont été recensés, depuis le début de la pandémie, et une centaine de morts enregistrés.
Le CTE de l'hôpital régional affiche le plein. Pourtant, à en croire un responsable du Sutsas/Saint-Louis, les conditions de prise en charge des malades ne sont pas les meilleures. "Le personnel médical est moins motivé que lors des deux premières vagues. D'ailleurs, beaucoup de médecins et autres infirmiers ont décliné l'offre de services au CTE, vu les conditions de travail et le manque de certains équipements. Mais, pour le moment, on touche du bois, parce que le virus n'a pas encore frappé le corps médical, comme il l'a été lors des premières vagues", déclare-t-il.
A Saint-Louis, ajoute-t-il, le personnel est très démotivé, parce que les primes ne sont pas payées, bien que leur vie soit toujours exposée au danger. Et pour ne rien arranger, la situation des malades de la Covid-19 a empiré, après l'incendie du service de réanimation de l'hôpital. "Après l'incendie, les patients internés à la réanimation ont été transférés au CTE qui était fermé, faute d'occupants. Mais depuis sa réouverture avec la 3e vague de la Covid-19, les équipements de réa sont ventilés entre le CTE et une partie de l'ancien service de réanimation", renseigne notre interlocuteur.
Pour étayer les difficultés du CTE de l'hôpital régional de Saint-Louis, le syndicaliste révèle que certains malades sont obligés de payer leurs propres médicaments pour se voir prodiguer les traitements adéquats. Cependant, se réjouit-il, à l'hôpital, aucune tension concernant un manque d'oxygène n'est notée. "Contrairement aux vagues précédentes, les repas des malades viennent de leur famille", renseigne-t-il.
Il faut signaler que 2 156 personnes ont été testées positives dans toute la région et plus de 100 d'entre elles ont perdu la vie. Toutefois, il est à noter que cette 3e vague est la plus meurtrière.
Ibrahima Bocar SENE (Saint-Louis)