Publié le 30 Sep 2012 - 19:55
URBANISME-ANALYSE- INONDATIONS

Un expert préconise une évaluation des politiques publiques

 

 

L'expert en décentralisation Mamadou Diouf, ancien Directeur des collectivités locales, a relevé l'absence d'évaluation dans la conduite des politiques publiques, estimant que les autorités doivent sur ce point changer de paradigme pour promouvoir une culture de l'évaluation.

 

Intervenant lors d'une table ronde organisée ce week-end à Mbour par l’Association des anciens élèves de l’école des travaux publics et du bâtiment (AENTPB), M. Diouf a indiqué que des mesures d'accompagnement sont toujours nécessaires pour ne pas rater les virages de l'histoire.

 

Beaucoup d’études ont été faites sur les bassins versants de Dakar, ce qui fait que les techniciens maîtrisent bien cette question, mais les mesures préconisées ne sont pas appliquées, a-t-il fait valoir lors de cette rencontre axée sur le thème "L’anarchie dans l’occupation du sol et la construction : quelles solutions durables ?"

 

"Je voudrais que les assises de l'urbanisme et de la construction, qui caractérisent véritablement cette table ronde de l’AENTPB, fassent l’objet d’un document bien rédigé. Le moment est arrivé (...) de faire connaître aux populations les enjeux et les risques qu'elles encourent", a déclaré valoir M. Diouf. "Or, a-t-il dit, je veux qu’on évite de croire qu’en luttant contre les effets, on a résolu le problème".

 

Sur un plan purement scientifique, les inondations s’expliquent par le fait que pendant plus d'une décennie, la nappe phréatique a enregistré un taux de remplissage "extrêmement important".

 

De même, des neufs domaines de compétences transférées aux Collectivités locales, l’urbanisme et l’aménagement du territoire doivent être "intimement liés si nous voulons régler les problèmes fustigés par tout le monde", a-t-il estimé. Sur cette base, a souligné l'ancien Directeur des collectivités locales, le domaine de l'urbanisme ne doit pas être déconnecté de celui de l’aménagement du territoire.

 

"C’est la raison pour laquelle je ne dis pas que tous les présidents de communauté rurale ou tous les maires doivent être des spécialistes, mais il faut mettre l’homme ou la femme qu’il faut à la place qu’il faut, pour que les gens comprennent les enjeux" des problèmes, a indiqué Mamadou Diouf.

 

APS

 

 

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