L’AFD injecte 6,5 milliards F CFA

Le Sénégal souhaite ainsi, sur la base d’un programme national inclusif et participatif, à étendre les mesures de protection et de gestion des ressources marines et côtières pour assurer la conservation des milieux vulnérables, conformément à l’ambition de protéger au moins 10 % de la zone économique exclusive en zones marines et côtières, d’améliorer la stratégie de gestion des sites par la mise en place d’outils et d’organes de gestion appropriés, d’instituer un système de suivi scientifique adapté et de promouvoir le développement socioéconomique durable des zones concernées.
À cet effet, il a conclu un accord de financement avec l’Agence française de développement (AFD) destiné à la mise en cohérence des activités de restauration de la mangrove et la consolidation du réseau des aires marines protégées (AMP) existant, par le biais du plan intitulé ‘’Projet d’appui à la politique d’aires marines protégées du Sénégal à travers la conservation et la mise en valeur durables des mangroves de la Casamance et du Sine-Saloum’’.
Sous tutelle du ministère de l’Environnement et du Développement durable et de la Transition écologique (MEDDTE), il vise, selon le lieutenant-colonel Momar Sow, coordinateur dudit projet qui faisait hier une communication lors d’un atelier de formation des journalistes sur le traitement des sujets relatifs à l’environnement, à renforcer la capacité du gouvernement à gérer les aires marines protégées en s’appuyant sur l’expérience acquise dans les zones de mangrove, dans un souci d’une meilleure valorisation des services écosystémiques.
Il s’inscrit dans une démarche participative de conservation et d’amélioration de la biodiversité, conformément aux engagements internationaux du Sénégal, puis répond à la volonté des communautés locales de résoudre les conflits dans l’usage des ressources halieutiques. Il a pour objectifs spécifiques, entre autres, d’améliorer le cadre juridique et renforcer les capacités des services techniques du MEDDTE pour un meilleur suivi des AMCP et des écosystèmes de mangroves, par l’acquisition de connaissances et la mise en place d’outils contribuant à l’édification d’un observatoire du littoral, améliorer l’efficacité de sept AMCP (Gandoul, Bamboung et Sangomar dans la région de Fatick ; Niamone-Kalounayes, Kalolal Blouf Fogny, Abéné et Kassa-Balatakounda dans la région de Ziguinchor), de favoriser le développement d’activités économiques qui permettent de réduire la pression sur la ressource halieutique dans la zone des AMP, notamment au profit des femmes et des jeunes.
Ledit projet d’un coût de 10 millions d’euros, soit 6,50 milliards F CFA, selon le lieutenant-colonel Sow, a été mis sur place depuis 2018. Il concerne au total les sept AMCP et va durer de 2018 à 2026.
Les résultats attendus à travers ce projet sont, entre autres, de renforcer la capacité nationale à piloter la politique de création et de suivi d’AMCP, à surveiller le littoral grâce à la mise en place d’outils d’évaluation de la ressource. Il y a aussi l’amélioration des capacités de concertation entre secteurs concernés par l’exploitation des ressources halieutiques dans les AMCP cibles du projet au delta du Saloum et en Casamance ; l’amélioration des pratiques de valorisation des ressources halieutiques (huîtres sur guirlandes, séchage solaire des poissons, vente en frais de coquillages) qui bénéficient aux femmes en premier lieu.