Publié le 23 Oct 2013 - 15:45
MOZAMBIQUE

 L’armée se défend d’avoir violé l’accord de paix de 1992

 

 

Après l’assaut des forces mozambicaines dans le principal camp du parti de l’opposition, la RENAMO, des questions se posent quant à la réglementation de l’accord de Rome, mettant fin à 16 ans de guerre civile. L’armée qui a organisé cette attaque se défend de toute accusation, affirmant avoir réagi en légitime défense.

Suite à l’attaque perpétrée par les forces de l’armée mozambicaine, ce lundi 21 octobre dans l’ex-camp du mouvement rebelle à Satungira, la RENAMO crie à la violation de l’accord de paix signé à Rome en 1992. Cet accord mettait fin à 16 ans de guerre civile. 21 ans qu’elle dure, et aujourd’hui le moins que l’on puisse dire est que les espoirs d’une vraie réconciliation nationale se sont envolés. Surtout que le chef des ex-rebelles, Alfonso Dhlakama, avait muté son mouvement en parti politique.

Le porte-parole de la RENAMO, Fernando Maezanga, a fait savoir lundi soir dans un communiqué que l’attaque de l’armée signifiait l’annulation de l’accord de paix. Une déclaration attendue, mais qui soulève officiellement des craintes sur la sécurité et la stabilité du Mozambique.

 

Guebuza légitime l’armée

 

Lors d’un rassemblement à Mucheve dans la province de Sofala, un bastion de la RENAMO dans le centre du pays, le Président mozambicain, Armando Guebuza, a accusé le mouvement de l’opposition d’être responsables des affrontements récents dans et autour de Satunjira. Selon l’agence de presse du Mozambique, AIM, M. Guebuza a déclaré que : « depuis quelques temps maintenant, les hommes de la RENAMO mènent des escarmouches contre les soldats des FADM (forces armées du pays), ils ouvrent le feu, obligeant les troupes à répondre avec leurs propres moyens de défense ». Ce qui par conséquent aurait nécessité l’intervention de l’armée dans le camp des ex-rebelles.

Par ailleurs, le Président mozambicain a insisté sur le fait que le dialogue entre le pouvoir et l’opposition se poursuivait. Ce que nie et rejette la RENAMO. « Ce n’est pas le moment pour demander qui a raison ou qui a tort », s’est justifié M. Guebuza. « Si quelqu’un pense être dans son bon droit, qu’il vienne soutenir sa position à la table du dialogue. » Le porte-parole de la présidence, Adson Macuacua a ajouté que le Président « réagira de la manière la plus efficace possible ».

Quant au porte-parole de l’opposition, il a nié les déclarations faites par le pouvoir, affirmant que la RENAMO a été victime de l’armée sans raison préalable. Avec la fuite de son chef, la RENAMO ne prévoit en aucun cas poursuivre des pourparlers avec le gouvernement.

AFRIK.COM

 

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