Publié le 21 Feb 2014 - 03:45
EN PROFONDEUR

A quand La culture statistique ?

 

Dans quel service aller si l’on a besoin de statiques globales dans le secteur de la santé ? Le ministère de la Santé, naturellement ! Seulement voilà, cette institution censée centraliser les informations sanitaires au Sénégal n’en dispose presque pas. La raison invoquée est la rétention des notes décidées par le personnel de santé dans sa lutte face à l’Etat.

Dans le cadre de ce dossier sur les urgences, nous avons sollicité le département pour connaître ceci : le nombre de personnes qui se sont présentées aux urgences à Dakar durant l’année 2013. Le nombre de décès à ce même service. Le nombre de lits d’urgence dans les hôpitaux de Dakar. Et enfin le nombre de médecins-urgentistes au Sénégal.

Après plus d’une semaine d’attente, sur les quatre questions soumises, seules deux ont connu une réponse. C’est le nombre de malades enregistrés dans les services d’urgences et le nombre de lits. Pour les deux autres questions ? «Nous n’avons pas de statistiques, nous avons demandé aux hôpitaux, mais c’est tout ce qu’on nous a envoyé».

Surprenant de voir que la tutelle ne connaît pas le nombre de médecins-urgentistes au Sénégal. Pire, alors que nous avons demandé le nombre de lits dans les urgences, nous avons plutôt eu le nombre total de couches dans chaque structure. Ce qui ne permet nullement de savoir le nombre de lits disponibles sur le sujet concerné.

Et comme si cela ne suffissait pas, sur la dizaine d’hôpitaux à Dakar, il n’y a que les cinq qui ont envoyé les quelques chiffres parvenu au ministère. Il s’agit de l’hôpital de Grand Yoff (urgences : 18 563), celui de Pikine (17 009), Fann (746), Alber Royer (6 121). Le Dantec qui est le cinquième s’est arrêté au nombre de lits, sans les urgences. Il y a alors lieu de se demander comment un pays qui ne dispose pas de chiffres dans un domaine peut-il se doter d’une politique bien définie avec des objectifs précis ?

Il n’est pas question de dire qui des syndicaliste ou de la tutelle porte la responsabilité, mais dans tous les cas, le département de la santé devrait prendre l’exemple sur les sapeurs-pompiers qui eux, disposent de statistiques bien catégorisées.

B. WILLANE

 

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