Déclaration Agadir
Le Sénégal a participé à la deuxième session de la Conférence de haut niveau ‘’pour une intégration scientifique, économique et environnementale en faveur de l’économie bleue’’ tenue le 31 janvier dernier à Agadir, au Maroc, d’après un communiqué reçu hier à ‘’EnQuête’’.
Le ministre des Pêches et de l’Économie maritime, Pape Sagna Mbaye, accompagné de l’ambassadrice du Sénégal au Maroc, du conseiller spécial du président de la République chargé des activités de pêche, du secrétaire général dudit ministère, du directeur du port de pêche de Dakar, Seydou Touré, représentant le directeur général du Port autonome de Dakar Mountaga Sy, y ont pris part. Une session sanctionnée par une déclaration avec divers points.
Tous les participants disent avoir apprécié l'initiative prise par le Royaume du Maroc, dans le cadre de l’Agenda d'action de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, lancée lors de la Cop22 tenue à Marrakech et concrétisée par la plateforme Blue Belt. Ils encouragent ‘’la mise en place des mécanismes de promotion de l’innovation et de conception de projets durables dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture dont l’objectif de préserver et conserver les écosystèmes marins’’ et soulignent ‘’que les océans et les activités économiques et sociales qui leur sont liées jouent un rôle stratégique dans l’économie bleue des pays africains et leur développement durable’’. Ils reconnaissent tous que les écosystèmes marins sont menacés par l’augmentation significative de l'impact cumulé, en particulier en raison du changement climatique, mais aussi de la pêche et de la pollution.
...En outre, ils ont réitéré la nécessité de faire aboutir les actions fixées dans l’Agenda 2030 et ses objectifs de développement durable (ODD), notamment l’ODD 13 sur la lutte contre les changements climatiques et particulièrement l’ODD 14 sur la vie aquatique visant la conservation et l’exploitation soutenable des océans et des mers. Ils ont également confirmé leur volonté d’asseoir une coopération étroite entre les pays et les organisations internationales, régionales et sous-régionales, conformément aux dispositions des articles 117 et 118 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS) qui soulignent le devoir de coopérer entre les parties.
Ils sont revenus sur la nécessité d’un ancrage des activités maritimes en général et halieutiques en particulier, dans le cadre de l'économie bleue comme approche de développement intégré, source de nouvelles opportunités économiques prometteuses, valorisant le capital naturel et social et se disent conscients de l’importance vitale d’accroître la contribution du continent africain aux efforts mondiaux de renforcement des sciences océaniques, dans le cadre de la Décennie pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030), aux fins de soutenir un développement inclusif, entre autres points. Eu égard à tout cela, ils affirment que ‘’la structuration de l’action stratégique devra se baser sur les trois piliers suivants dans le cadre de l’initiative Blue Belt : développer et maintenir à long terme des observations côtières et océaniques de haute qualité ; intégrer l’ensemble des acteurs halieutiques dans le processus de durabilité pour aboutir à une résilience climatique et économique ; promouvoir et soutenir des pratiques aquacoles durables, et contribuer à l’adaptation et à l’atténuation du changement climatique’’.
Ils invitent également l’ensemble des acteurs et parties prenantes à ‘’soutenir les efforts de mise en œuvre de l’initiative Blue Belt, en encourageant des propositions d’actions et de mesures permettant la mise en place de sa plateforme autour de la recherche-développement, de l’innovation technologique, environnementale et sociale, ainsi que des principes de l’économie bleue et de l’économie circulaire ; à promouvoir une science innovante et transformatrice axée sur les résultats opérationnels, pour accélérer la mutation de nos modes d’exploitation et de gestion de l'océan, et soutenir une pêche et une aquaculture durables et à développer les partenariats multiformes, pour renforcer la Blue Belt ‘’Community Partnerships’’ et développer son portfolio d’actions, en favorisant la co-construction et l’appropriation par les acteurs des activités transformatrices’’.