L’Afrique agite un “Agenda 2063”
Les rencontres préparatoires en vue du sommet de l’Union africaine, coïncidant cette année avec le cinquantenaire de la création de l'organisation continentale, ont démarré dimanche dernier dans la capitale éthiopienne par une conférence de presse de la présidente de la Commission, le Dr Nkosazana Dlamini-Zuma. Avec en primeur l'annonce du lancement d'un “Agenda 2063” pour relever les défis qui se posent au plus pauvre des continents.
Cinquante ans déjà ! L’Union africaine (UA) fêtera, dans les jours à venir, son cinquantième anniversaire en même temps que se tiendra son 21e sommet annuel, sous le thème du “Panafricanisme et Renaissance africaine”.
Cet événement majeur, auquel participeront une majorité des chefs d’État des 54 Etats membres, a essentiellement pour objet de faire le bilan des décennies passées afin de prendre en charge la politique de l’UA à l’horizon 2063.
Hier dimanche, lors d’une conférence de presse au siège d’Addis-Abeba, plusieurs hauts responsables, avec à leur tête la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, ont réaffirmé l’importance des événements du calendrier politique continental d'ici au 27 mai, date de clôture du
sommet. Il s’agira, notamment pour l’UA, de définir les modalités d’une politique de rupture ayant pour point focal l’amélioration des conditions de vie des peuples d’Afrique. “Ce sont les Africains eux-mêmes qui vont bénéficier de l’Agenda 2013 qui sera dressé lors de ce sommet. La dimension du genre, mais aussi les jeunes et les enfants se verront tout particulièrement considérés dans l’élaboration des décisions qui seront ensuite prises par les États membres. L’idée est de faire acte, d’opérer la prise de position claire et positiviste par laquelle, dans les 50 années à venir, l’histoire retiendra l’UA”, a indiqué Erastus Mwencha, vice-président de la Commission.
Les points relatifs au budget de l’Union africaine, à l'agenda stratégique 2013-2063 et à la réflexion autour du thème du Panafricanisme, sont également prévus dans les discussions à venir. A cet effet, la nécessité d’impliquer les populations à ce processus a été réaffirmée par la patronne de la Commission. “L’idée est de revitaliser et de galvaniser les peuples d’Afrique grâce à un processus de réflexion et de célébration fondamentalement inclusif”, a souligné Mme Zuma. “C’est donc dans un cadre très ouvert que va se dérouler le sommet, cela dans le but affiché de permettre aux Africains non seulement de mieux connaître l’Union africaine, mais surtout de prendre conscience de l’importance de notre mission dans le combat pour l’émergence du continent”, a ajouté l'ancienne ministre sud-africaine des Affaires étrangères.