Vague d'indignation au Sénégal
L'enlèvement puis l'assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, deux journalistes de Radio France international (RFI), samedi à Kidal, au Nord Mali, a suscité l'émoi mais aussi beaucoup d'indignation ici et ailleurs. Au nom du gouvernement sénégalais, le ministère des Affaires étrangères a marqué sa consternation. ''Le gouvernement de la République du Sénégal exprime sa profonde indignation et condamne avec fermeté cet acte criminel inqualifiable, perpétré contre des professionnels de la communication dans l'exercice de leur mission d'information'', souligne le communiqué des services de Mankeur Ndiaye. La même source poursuit en réitérant que ''le Sénégal reste déterminé avec la France, le Mali et toute la Communauté internationale, à poursuivre et à intensifier la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations''. Saisissant l'occasion, ''le gouvernement du Sénégal présente ses condoléances émues au gouvernement français et aux familles des victimes''.
La Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) s'est inscrite dans le même sillon officiel pour exprimer ''ses plus vives préoccupations face à la recrudescence des crimes de guerre dans les zones de conflits en Afrique...'', évoquant ''les trois (3) gendarmes sénégalais tombés au Darfour il y a quelques jours''. Aujourd'hui, indiquent Assane Dioma Ndiaye et Cie, ''c’est au tour de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, deux (2) journalistes de la Radio France Internationale (RFI) de tomber de la façon la plus lâche à Kidal dans le Nord Mali''. La LSDH de rappeler que ''les Conventions de Genève interdisent formellement de s’attaquer dans les zones de conflits armés (internes ou internationaux) aux personnels non belligérants et sans armes tels que la Croix Rouge ou le Croissant Rouge et les journalistes dans leur devoir sacerdotal d’informer les populations civiles de façon générale''. L'Association de la presse étrangère au Sénégal (APES) a aussi rendu public un texte, par le biais de son président Saliou Touré, pour condamner ''avec la dernière énergie cet acte lâche, inhumain et profondément regrettable, en souhaitant que les auteurs soient poursuivis, arrêtés et traduits devant les tribunaux afin que plus jamais une telle barbarie ne se reproduise''.