Publié le 27 Nov 2012 - 23:45
GREENPEACE

Les négociations de Doha doivent déboucher sur la révolution de l'énergie propre

 

Alors que les gouvernements se réunissent pour les négociations sur le climat à Doha, au Qatar, Greenpeace a averti qu'ils doivent prendre conscience de la réalité que la planète est déjà en proie au changement climatique et qu'il faut prendre des mesures urgentes pour éviter un réchauffement planétaire aux conséquences catastrophiques. Cette année, il y a déjà eu des tempêtes dévastatrices, des sécheresses et des inondations qui ont entraîné d'importantes pertes en vies humaines, aux Etats-Unis, en Chine, en Inde, en Afrique et en Europe.

 

Ceci doit être considéré comme un avertissement et un test pour savoir si les gouvernements vont protéger leurs populations, a déclaré Greenpeace dans un communiqué lundi. 'Le changement climatique n'est plus une lointaine menace à venir, mais il fait partie de notre quotidien. A la fin d'une année où les impacts du changement climatique ont dévasté des maisons et des familles à travers le monde, le besoin d'agir est évident et urgent', selon Martin Kaiser, militant pour le climat chez Greenpeace, qui a été cité par le communiqué.

 

Les négociations sur le climat qui vont s'étendre sur deux semaines ont commencé ce lundi et l'enjeu est l'avenir du Protocole de Kyoto, le seul instrument juridiquement contraignant sur les émissions de gaz à effet de serre, dont le première période d'engagement expire à la fin de cette année. Greenpeace réclame qu'une deuxième période d'engagement soit adoptée à Doha et qu'elle ne prévoie pas des quotas d'émission - ou allocation 'd'air chaud' - qui permettent aux gouvernements d'éviter de prendre des mesures concrètes contre le changement climatique. Le surplus d'air chaud est estimé à un total de 13 milliards de tonnes de gaz carbonique, équivalant à deux fois et demie les émissions annuelles de l'Europe.

 

Greenpeace note que le problème s'aggrave et qu'au cours des cinq dernières années, l'augmentation de l'utilisation du charbon a causé plus de deux tiers de l'accroissement des émissions mondiales de CO2, plaçant les émissions de gaz à un niveau record. 'L'économie énergétique mondiale ne va pas seulement dans la mauvaise direction, elle accélère dans la mauvaise direction. A Doha, les gouvernements doivent s'entendre sur le maintien du Protocole de Kyoto et remédier aux incohérences qui permettent à des pays de polluer librement pendant des années. Ils doivent également réintroduire dans le débat l'urgence d'une réduction immédiate des émissions. Ce qui va envoyer des signaux aux investisseurs sur la forme future de l'économie de l'énergie. Les responsables des gouvernements doivent aider à lancer le passage d'une énergie sale à une énergie propre. Il est temps pour eux de se réveiller et de faire face à la réalité', a déclaré M. Kaiser.

 

Aux négociations sur le climat de Durban, l'année dernière, les gouvernements avaient accepté de signer un accord légalement contraignant en 2015, ainsi que de réduire les émissions pour cette période jusqu'à son entrée en vigueur en 2020. A Doha, les gouvernements doivent ouvrir la voie à des engagements renouvelés dans le cadre du Protocole de Kyoto, mettre l'important mécanisme de soutien dont ils disposent à la disposition des pays en développement et décider de la manière de résoudre les contradictions de la Convention sur le changement climatique. Les gouvernements vont également décider de s'en tenir aux objectifs et au calendrier qu'ils se sont fixés pour parvenir à un accord mondial sur le climat efficace, juste et ambitieux qui doit être adopté en 2015 et doit entrer en vigueur à partir de 2020, et de revoir à la hausse leurs ambitions en matière de lutte contre le changement climatique et son impact avant 2020.

 

Afriquejet

 

 

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