«Je n’oublierai pas le soutien indéfectible du Sénégal à la Côte d’Ivoire»

Guillaume Soro a affirmé, mardi à Dakar, que le Sénégal «n’a jamais lâché son pays». Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire s'est réjoui du «soutien indéfectible» et «sans réserve» des autorités sénégalaises lors de la crise postélectorale qui avait secoué la Côte d’Ivoire en 2010.
En visite officielle au Sénégal depuis lundi, Guillaume Soro a déclaré ce mardi : «Il y a des liens historiques qui ont toujours uni le Sénégal et la Côte d’Ivoire depuis les premières heures de nos indépendances. Je n’oublierai pas le soutien indéfectible du Sénégal à la Côte d’Ivoire lors des moments difficile que notre pays a connus».
M. Soro s’exprimait au sortir d’une séance de travail avec son homologue sénégalais Moustapha Niasse, en présence des présidents des groupes parlementaires de la majorité Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) et de l’opposition libérale, respectivement Moustapha Diakhaté et Modou Diagne Fada, des vice-présidents, des secrétaires, élus, des présidents de commission et d’autres officiels. Une rencontre qui a duré plus de trois heures.
Un peu étreint par l’émotion, M. Soro a reconnu que «la Côte d’Ivoire a traversé des moments pénibles. Elle a connu le traumatisme et la guerre. A un moment donné, la Côte d’Ivoire était en train de s’éloigner des valeurs qui ont fondé ce pays. Il était important de renouer avec les valeurs de fraternité, d’amitié (…) C’est pourquoi je dis merci au Sénégal, un pays frère et ami».
Guillaume Soro n’a pas manqué de convoquer son passage à Dakar en tant que responsable des Forces nouvelles. «Lorsque nous devions nous révéler au reste de l’Afrique, c’est par la ville de Dakar que nous avions passé pour prendre conseils», a rappelé l’ancien Premier ministre de la Côte d’Ivoire.
«Je me rappelle l’une de mes escales à Dakar, j’ai rencontré mon ami et doyen Moustapha Niasse qui m’avait conseillé de privilégier l’intérêt général et la cohésion nationale », a signalé Guillaume Soro, qui ajoute : « C’est à Dakar que j’ai tronqué mes habits de chef du MPCI (Mouvement patriotique de la Côte d’Ivoire, ex milice rebelle du Nord) pour porter un costume élégant avant de me rendre à Paris pour les négociations autour des accords de Marcoussis », a relevé le président de l’Assemblée nationale ivoirienne.