Aqmi visée par des raids aériens Français à Tombouctou
Selon des sources concordantes, des frappes aériennes françaises ont pris pour cible un "centre de commandement" d'Aqmi à Tombouctou. Les États-Unis ont par ailleurs annoncé le transport d'équipement et de personnel français vers le Mali pour soutenir l'opération de reconquête du nord.
Affaiblir Aqmi, la frange la plus radicale des jihadistes avec laquelle aucune négociation n’est possible : c’est vraisemblablement l’objectif actuel de l’intervention franco-malienne au Nord-Mali. À Tombouctou, où le chef de la principale katiba d’Aqmi au Mali, Abou Zeid, avait ses quartiers, plusieurs objectifs dont un « centre de commandement » de la nébuleuse salafiste, ont été visés mardi 23 janvier par un raid aérien français, selon des sources concordantes.
« Aqmi a été délibérément visé lors de cette attaque », explique une source proche du gouvernement français. Le palais que l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kaddafi s'était fait construire à Tombouctou, qui servait de QG aux islamistes, a notamment été détruit par ces frappes aériennes, selon des habitants et une source de sécurité malienne. Un élu de la région de Tombouctou, Mohamed Ould Lemine, a confirmé : « Le palais de Kaddafi a été bombardé par les Français. C'était le quartier général des islamistes. Leurs provisions en carburant et en armes ont été détruits. L'endroit a même pris feu ». Lundi, le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées françaises, s'était borné à confirmer des frappes aériennes françaises « à la périphérie » de Tombouctou.
Par ailleurs la France, qu’on pensait tout d’abord isolée sur le terrain, a continué de recevoir des soutiens de ses partenaires. Après de nombreux états africains et occidentaux, dont dernièrement la Grande-Bretagne, les États-Unis sont rentrés dans la danse. « À la demande du gouvernement français, nous avons commencé à affréter par les airs de l'équipement et du personnel de la France vers le Mali », a indiqué un porte-parole de l'armée américaine, sans rentrer dans les détails.
JeuneAfrique