Des frappes françaises ont eu lieu près de Gao et Tombouctou
L'aviation française a bombardé ces jours derniers les bases arrières des groupes islamistes dans les régions de Gao et de Tombouctou pour éviter qu'ils ne se ressourcent, a déclaré dimanche le ministre français de la Défense.
Invité sur France 5, Jean-Yves Le Drian a précisé que ces frappes, qui constituent l'une des missions des forces françaises et ont pour objectif d'enrayer la progression des rebelles vers Bamako, allaient se poursuivre. "Les forces aériennes frappent les bases arrières des terroristes, ça a été le cas dans la région de Tombouctou, ça a été le cas dans la région de Gao", a-t-il expliqué. "Ca, ça va continuer, pour taper sur des infrastructures, des centres de commandement, de lieux de concentration, pour éviter que les groupes ne reviennent", a-t-il ajouté.
Le ministre a précisé que la ville de Diabali, conquise le 14 janvier par les djihadistes et où règne une certaine confusion depuis 24 heures, n'avait toujours pas été reprise par les forces maliennes. "A l'heure où je vous parle, la ville elle-même n'est pas reprise (...) L'évolution va être positive dans les heures qui viennent", a-t-il dit.En revanche, les forces françaises et maliennes ont repris aux islamistes le contrôle de Konna, verrou stratégique dans le centre du pays.
Jean-Yves Le Drian a expliqué que l'objectif à terme avec les forces maliennes et la force africaine de la Misma était "la reconquête totale" du pays afin de "ne pas laisser des poches" terroristes. Comme son collègue des Affaires étrangères Laurent Fabius, il a souligné qu'il appartiendrait à la Mission internationale de soutien au Mali de reprendre Tombouctou, mais que l'armée française pourrait intervenir en appui. "Si nécessaire, les forces africaines pourront faire appel en soutien aux forces françaises", a-t-il précisé.
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