Parution
Le temps d’une journée, la ville de Diakhao a accueilli la cérémonie de présentation de deux livres du même auteur du nom de Cheikh Sanou M. Diouf. Il s’agit de ‘’Maad Nguilok’’ et ‘’L’absence d’une maman’’. Dans le premier roman, l’auteur y parle de Nguel Wassila, une localité tiraillée entre son patrimoine culturel marqué par le sceau des ancêtres et son présent dominé par une jeunesse passionnée d'ouverture. Deux fillettes viennent d'allonger la longue liste des décès, à la suite d'une excision coutumière.
Face à ces multiples décès causés par une pratique ancestrale, les jeunes se révoltent. Informée, la gendarmerie procède à l'arrestation de l'exciseuse du village. Ses proches soupçonnent les jeunes de délation. Des sages, conscients de la situation, s'en ouvrent au Grand Djaraf. Ils sollicitent un conseil villageois afin d'harmoniser les relations entre les différentes générations, tout en indiquant la ligne à suivre. Ainsi, ‘’Maad Ngoulock’’ est un cours pour une société solidaire, travailleuse et respectueuse de la nature dans un contexte d'enracinement et d'ouverture.
...Dans ‘’L’absence d’une maman’’, l’auteur évoque, à travers une dénonciation de l'excision féminine, l'éternel débat du conflit des générations. Âgé de 7 ans, Lamarana est un enfant réduit à la mendicité pour le compte d'un adulte fainéant. Au grand désespoir de sa maman, il est contraint de rejoindre ces milliers d'enfants malheureux errant dans les rues de Dakar. Chaque jour, Lamarana souffre dans cet environnement rude. Marchant les pieds nus et affrontant les dangers inhérents à la ville, il mendie. Son maître attend de lui quotidiennement la somme de 500 F CFA. Tout écart déficitaire sur le montant entraînerait des sévices pour lui. Ses rares moments de réconfort, il les vit auprès de sa bienfaitrice Tata Mberry.
Cette dernière le considère comme son fils biologique et le couvre de tendresse. Lamarana nourrit de grands rêves et garde l'optimisme de devenir un grand homme. L'absence d'une maman dénonce l'exploitation des enfants dans la mendicité. L’auteur de ces deux livres, Cheikh Sanou M. Diouf, avait été choisi pour garder le bétail dans son village à Maronème (Diakho). Mais il a été inscrit à l'école de Kayar, dans le département de Thiès, par un de ses proches. Il termina son cycle primaire à Sassar Niakhar. Après l'entrée en 6e, il fut admis major de sa promotion au prestigieux Prytanée militaire Charles N'Tchoréré de Saint-Louis. Son premier roman, ‘’Coups bas entre socialistes’’, a été édité à Paris par L'Harmattan, en novembre 2017. Il y relate les conflits internes de positionnement dans le Parti socialiste du Sénégal.