Publié le 12 Jun 2013 - 14:51
PROCES HISSENE HABRE

Ses avocats traînent le Sénégal devant la Cour de la CEDEAO

 

Les avocats de Hissène Habré ont traîné le Sénégal devant la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour faire annuler la procédure contre leur client. Avec comme argument l’autorité de la chose jugée.

Le Sénégal devient un habitué des couloirs de la Cour de justice de la CEDEAO à Abuja, au Nigeria. C’est ce mercredi qu’il s’y présentera, attrait par les avocats de Hissène Habré qui contestent la légalité du procès intenté à leur client.

Les conseils de l’ancien dictateur tchadien ont ainsi saisi la Cour de justice de la CEDEAO pour l’annulation de toute la procédure. Leur argument, c’est l’autorité de la chose jugée, puisqu’en 2001, la Justice sénégalaise s’était déclarée incompétente à juger Hissène Habré.

Il faut dire qu’il y a eu une accélération dans le dossier du procès de Hissène Habré, en exil au Sénégal depuis plus de 20 ans. L’initiative belge de faire juger l’ancien président tchadien à la requête des victimes de ses exactions rencontrera dès le début une levée de bouclier africaine pour s’opposer à tout procès hors du continent. Le Sénégal où réside Habré pouvait difficilement échapper à donc abriter ce procès, sauf à déclarer ses juridictions incompétentes. Ce que fit la justice sénégalaise

Et maintenant, cet argument de l’incompétence est utilisé contre le Sénégal qui l’avait invoqué pour ne pas juger Hissène Habré. Et devant la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest où le Sénégal est devenu des plus assidus. Il y a une affaire pendante à propos des dignitaires du Parti démocratique (Pds), interdits de sortie du territoire dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis.

En tout cas, les Chambres africaines mises en place pour juger Hissène Habré s’activent. Le Procureur spécial près ces Chambres, le magistrat sénégalais Mbacké Fall, est présentement au Tchad pour enquêter sur le terrain et étayer son réquisitoire introductif.

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