Un chef salafiste menace de renverser le gouvernement tunisien
Le chef du groupe islamiste radical Ansar al Charia a menacé mercredi de renverser le gouvernement tunisien conduit par les islamistes d'Ennahda.
Seifallah ben Hassine, alias Abou Ayad, affirme sur son site internet qu'il jettera le Premier ministre, Ali Larayedh, dans les "oubliettes de l'Histoire" si le gouvernement s'attaque à son organisation. Dans une interview diffusée mardi par le journal français Le Monde, Ali Larayedh affirme que "Abou Ayad est bien impliqué dans ces questions de violence et de trafic d'armes" qui menacent la sécurité en Tunisie.
Les salafistes tunisiens conduits par Seifallah ben Hassine souhaitent appliquer en Tunisie une interprétation littérale des principes de l'islam. En décembre, Ali Larayedh a annoncé l'arrestation de 16 islamistes radicaux constituant des stocks d'armes dans le but d'instaurer par la force un Etat islamique.
Abou Ayad est recherché par la police pour son implication présumée dans l'attaque de l'ambassade des Etats-Unis à Tunis en septembre, qui s'est soldée par la mort de quatre personnes. Les autorités tunisiennes affirment aussi que l'opposant laïque Chokri Belaïd, assassiné devant son domicile à Tunis le 6 février, a été victime d'un salafiste. Ce suspect est toujours en fuite.
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