Dioncounda Traoré demande une aide militaire à la France
Après la chute de Konna et face à l'inquiétante progression des islamistes radicaux vers Mopti, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a officiellement sollicité une aide militaire de la France pour contrer l'offensive jihadiste. Il doit s'adresser à la nation, dans la soirée du vendredi 11 janvier, à la télévision nationale. Sur le terrain, des renforts sont venus grossir les rangs de l'armée malienne à Sévaré.
Le geste en dit long sur l'urgence de la situation au Mali. Quelques heures à peine après la chute de Konna aux mains des islamistes radicaux, le président malien par intérim Dioncounda Traoré a demandé, jeudi 10 janvier, une aide militaire rapide de la France pour repousser la progressions des groupes jihadistes.
Jeudi soir, des consultations sur le Mali ont eu lieu au Conseil de sécurité. « Les décisions françaises seront annoncées à Paris demain (vendredi, NDLR) », a déclaré l'ambassadeur français auprès de l'ONU Gérard Araud.
La demande d'aide malienne est contenue dans deux lettres. L'une est adressée au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et l'autre au président français François Hollande. Selon des diplomates du Conseil de sécurité, la lettre adressée aux autorités françaises est une « demande d'aide militaire ». « La France est l'amie du Mali et se tient aux côtés de son peuple et de ses autorités, en particulier dans les circonstances actuelles », s'est contenté de souligner Gérard Araud.
De son côté, le gouvernement malien a annoncé que le président Traoré s'adressera vendredi à la Nation. Selon une source au palais de Koulouba, cette intervention, diffusée à la télévision publique ORTM, est prévue à 20h00 GMT.
Dans une déclaration adoptée jeudi par ses 15 pays membres, le Conseil de sécurité a demandé un « déploiement rapide » de la force internationale au Mali devant « la grave détérioration de la situation sur le terrain ». Il a en outre appelé les États membres à « aider les forces de défense et de sécurité maliennes à réduire la menace représentée par les organisations terroristes et les groupes affiliés » qui contrôlent le nord du pays.
Jeuneafrique