Publié le 9 Feb 2013 - 13:00
MALI

 Dioncounda Traoré rappelle à l'ordre les bérets rouges et les bérets verts

 

 

Le président malien de transition a condamné vendredi les tirs fratricides entre soldats favorables à la junte militaire, les bérets verts, et militaires proches de l'ancien régime, les bérets rouges. L'échange de tirs au camp de Djicoroni à Bamako a fait au moins deux morts (deux adolescents), et treize blessés.

 

Un incident de plus entre ces deux groupes qui s'opposent depuis près d'un an, et qui embarrasse le président malien vis à vis de ses partenaires étrangers. Le monde entier a les yeux rivés sur le Mali et sur l’intervention militaire qui s’y déroule. Aussi, les affrontements meurtriers qui opposent deux fractions ennemies au sein de son armée font-elles particulièrement désordre.

 

« Ceux qui nous observent ne comprennent pas ce qui arrive aux Maliens », s’est désolé le chef de l’Etat, qui est allé jusqu’à présenter ses excuses à tous ses hôtes africains et à la France, venus prêter main forte au Mali pour la reconquête de son territoire. Depuis près d’un an, les bérets verts à l’origine du coup d’Etat du 22 mars dernier, sont accusés d’enlèvements et d’emprisonnements arbitraires sur les bérets rouges, troupe d’élite de l’ancien régime. Vingt-et-une personnes sont d’ailleurs toujours portées disparues.

 

Les bérets rouges, qui avaient initié une meurtrière tentative de contre-coup d’Etat en avril dernier, demandent aujourd’hui leur réintégration au sein de l’armé malienne. La solution de réaffecter chaque soldat au sein de diverses unités de l’armée n’a séduit qu’une partie d’entre eux. Pour la plupart, ils continuent de demander la réintégration du corps des bérets rouges en tant que tel, ce qui suscite l’ire de l’état-major malien. Dès lundi, le Premier ministre Diango Cissoko rencontrera les représentants des deux parties, afin de trouver enfin les termes d’une réconciliation au sein de l’armée malienne.

 

RFI

 

 

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