Publié le 5 Apr 2013 - 10:14
CRISE IVOIRIENNE

Début d'une opération d'exhumation des restes de victimes

Des employés de la morgue transportent un corps exhumé dans le quartier de Yopougon, à Abidjan, le 4 avril 2013

 

"La situation sécuritaire qui prévalait à cette époque n'avait pas permis (...) de procéder à l'ensevelissement décent des personnes décédées", a déclaré le ministre ivoirien de la Justice et des droits de l'Homme, Gnénéma Coulibaly, lors d'une cérémonie "symbolique".

 

Le lancement de l'opération s'est déroulé jeudi à Yopougon, commune populaire d'Abidjan, qui constituait le dernier bastion des miliciens fidèles à l'ex-président Laurent Gbagbo, lors des violences post-électorales.

 

"Sur 57 sites découverts sur l'ensemble du territoire national, 36 ont été répertoriés dans cette seule commune de Yopougon", a souligné le ministre ivoirien.

 

"A ce jour, deux ans après cette tragédie, de nombreux corps et restes humains reposent toujours dans des espaces publics, des concessions, des lieux de culte pour ne citer que cela", a-t-il ajouté.

 

L'opération qui va durer une année "tend enfin à donner à la justice les moyens d'organiser des procès sérieux, transparents et équitables afin que l'impunité cesse d'être une règle dans ce pays".

 

"Chez nous en Afrique quand tu dis que tu as perdu ton enfant, on te demande où est sa tombe? Moi, je ne sais que dire", a déploré Kouassi Koffi, un retraité de 63 ans, père d'une victime, participant à la cérémonie.

 

Le 8 août 2002, une enquête ivoirienne réclamée par le président ivoirien Alassane Ouattara sur les violences commises durant la crise de décembre 2010-avril 2011 a conclu que ses forces armées ont causé la mort de plus de 700 personnes, et celles de l'ex-chef de l'Etat Laurent Gbagbo d'environ deux fois plus.

 

Le chiffre communément admis, par l'ONU notamment, est de quelque 3.000 personnes tuées durant la crise, née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010 et qui s'est achevée par l'arrestation de l'ex-président le 11 avril 2011 après deux semaines de guerre.

 

 

 

afp

Section: 
SITUATION À GAZA : Le réveil timide des alliés
DIALOGUE POLITIQUE POUR LA CAPITALISATION DES RÉSULTATS DU PROGRAMME ADOS : Le Sénégal face aux défis des violences basées sur le genre
MANIFESTATIONS POLITIQUES : Paris sous tension
RUPTURES DE FINANCEMENTS ET INQUIÉTUDES POUR LES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA De nouvelles victimes de la politique de Trump
Cause Palestinienne
GAZA : Cinq journalistes tués dans des frappes israéliennes
SANCTIONS CONTRE LA CPI : La nouvelle dérive trumpienne
MALI : Assimi de plus en plus parano
Trump, Zelensky et la diplomatie vestimentaire
PRÉSIDENTIELLE EN CÔTE D’IVOIRE : Le pouvoir active la justice et invoque le terrorisme
Reconnaissance Palestine
PRÉSIDENTIELLE 2025 AU CAMEROUN : L’éviction de Maurice Kamto, une opposition en miettes et la candidature de trop de Paul Biya
DEUX ANS DE TRANSITION MILITAIRE AU NIGER : La promesse sécuritaire tenue en échec
RECONNAISSANCE DE L’ÉTAT PALESTINIEN : Dakar et Paris sur la même longueur d’onde
PRÉSIDENTIELLE 2025 EN CÔTE D’IVOIRE Ouattara, la tentation d’un 4e mandat et l’ombre portée d’Adama Bictogo
CONFÉRENCE D'URGENCE POUR METTRE FIN AU GÉNOCIDE À GAZA : Le Groupe de La Haye annonce des sanctions contre Israël 
VERS UN NOUVEAU SOUFFLE OUEST-AFRICAIN : Diomaye Faye en visite officielle au Bénin
DIPLOMATIE : Et si le passeport africain devenait enfin plus qu’un symbole ?
USA-AFRIQUE : Les nouveaux termes de l’échange
BABA AIDARA, JOURNALISTE : ‘’Wade avait obtenu le premier Compact, Macky le second, Diomaye…’’