Publié le 19 Jun 2013 - 20:05
LUTTE CONTRE L'ENRICHISSEMENT ILLICITE

La société civile se met au diapason

 

Des représentants de la société civile africaine et du monde sont réunis à Dakar depuis hier pour être formés sur la convention de l'Onu contre la corruption et son mécanisme d'examen.

La société civile aura désormais sa part de responsabilité dans la lutte contre la corruption.
Dans le souci de l'outiller pour remplir cette mission,  40 organisations de la société civile venant de 25 pays d'Afrique et 10 autres issues du reste du monde ont démarré, depuis hier, une formation sur la convention de l'Onu contre la corruption et son mécanisme d'examen. Cette convention constitue le ''seul instrument juridique universel contraignant de lutte contre la corruption'', a précisé Bintou Djibo, coordonnateur résident du système des Nations Unies. Elle a indiqué que la convention des Nations Unies contre la corruption est également un outil de prévention et de répression de la corruption qui agit à travers 4 chapitres différents.

Ces chapitres s'articulent autour des mesures préventives de la criminalisation et l'application de la loi, de la coopération internationale et de retour des avoirs. ''La convention, dont le but fondamental est de contraindre les criminels à rendre compte, est également un outil de gestion de la lutte contre la corruption qui permet l'harmonisation des législations et la coopération internationale au plus haut niveau'', a expliqué Fatou Djibo. À ce propos, elle a indiqué que la formation s'inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des participants à l'examen minutieux de la convention, avant d'insister sur l'article 13 de la convention ''qui réitère la nécessité de la mettre en œuvre résolument par la participation active de l'ensemble de la société''.

Organisée par l'Office des Nations Unies contre le crime et la drogue (Onudc), cette formation est également l’œuvre de la coalition Uncac, un réseau mondial, créé en 2006, de plus de 350 organisations de la société civile (Osc) dans plus de 100 pays, engagées à promouvoir la ratification, l’application et le suivi de la Convention des Nations Unies contre la corruption. Ainsi, selon Saâd Filali Meknassi, Membre du comité de coordination, la coalition s’est focalisée ces dernières années sur les moyens de faire obstacle à l’impunité en matière de corruption.

Deux autres thèmes centraux ont marqué les travaux de la coalition, lors de la Cosp 4 à Marrakech : L’accès à l’information et la la lutte contre le blanchiment d’argent et le rapatriement des avoirs .''On a assisté à une croissance économique soutenue dans l’Afrique subsaharienne, depuis 20 ans et six parmi les pays ayant enregistré la croissance la plus rapide au monde durant la dernière décennie sont issus de cette région. Mais, hélas la corruption continue à s’accaparer d'un quart du Pib de l’Afrique, et selon le récent rapport conjoint de la Bad et Gfi intitulé : ''Afrique un créancier net au reste du monde'', les transferts nets de l’Afrique sont estimés entre 597 milliards à 1,4 trillion de dollars de 1980 à 2009'', dira M. Meknassi pour justifier cette formation.

Par ailleurs, le directeur de cabinet du ministre de la Justice, Amadou Baal a soutenu que la consolidation et l'accélération de la croissance économique a exigé des pouvoirs publics la mise en place d'une architecture juridique et institutionnel de lutte contre la corruption sous toutes ses formes. Il a cité les infractions allant de la corruption d'agents publics nationaux, de la soustraction du détournement ou autres usages illicites de biens par un agent public, au blanchiment de capitaux  ou à l'entrave au bon fonctionnement de la justice et de la corruption d'agents publics étrangers.

ANTOINE DE PADOU

 

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